Les suspensions et les reprises des trajets sont récurrentes. Cette fois, l’interruption de la liaison a été provoquée par une panne du train de marchandises et son immobilisation sur l’unique voie au niveau de Béni Ounif (110 km au nord de Béchar) qui est aussi empruntée par le train de nuit des voyageurs.
Devant cette situation, les voyageurs n’ont d’autre choix pour leur déplacement vers le Nord que de recourir au transport terrestre. Il faut souligner que pour rejoindre les villes de Sidi Bel Abbès et Oran par le train de nuit, de nombreuses familles accompagnées de leurs enfants utilisent ce moyen de transport commode en raison de l’espace de circulation que leur offre le train où les wagons sont plus ou moins confortables.
Le Coradia qui circulait dans la journée plus confortable que celui de la nuit a été lui aussi suspendu depuis plus d’une année en raison, explique-t-on, de nombreuses causes notamment celle liée à l’ensablement de la voie ferrée entre Mécheria et Sidi Bel Abbès. Les cheminots interviennent souvent et travaillent d’arrache pied pour déblayer des tonnes de sable enterrant les rails du train.
Des analystes n’ont pas hésité à imputer, cependant, cette situation au nouveau tracé ferroviaire choisi dans les années 2000, lors de la construction de la voie ferrée sur une zone connue pour ses violentes tempêtes de sable alors qu’il fallait, soulignent ces analystes, maintenir l’ancien tracé approprié et adapté au terrain de circulation.
Néanmoins, on a appris qu’une délégation des élus locaux s’est déplacée récemment au siège de la direction de la SNCF à Alger pour davantage sensibiliser à haut niveau les responsables sur les inconvénients de cette situation qui n’a que trop duré.
On estime qu’il faut agir rapidement pour mettre fin à cet état de choses inconfortables avant l’arrivée de la saison d’été où le flux voyageurs est très important.
A la gare ferroviaire de Béchar, d’autres infrastructures sont manquantes où restent encore inachevées comme l’inexistence de passage de sécurité à l’arrivée où les voyageurs doivent enjamber la voie à leur arrivée pour atteindre le hall de la petite gare ainsi que l’absence de l’éclairage public.