Comme d’habitude, en cette fin d’année, l’oasis de Taghit s’apprête à accueillir ses visiteurs pour fêter la nouvelle année 2025. De nombreuses familles ont déjà foulé le sol de la wilaya de Béchar, en témoignent les voitures immatriculées de toutes les régions du pays qui arpentent les rues de la ville.
Selon des témoins en provenance de l’oasis, la petite localité de Taghit, qui compte 10 000 habitants, est déjà débordée par le flux considérable de visiteurs et on évalue facilement leur nombre entre 15 000 et 20 000, et ce chiffre a tendance à augmenter au fur et à mesure de l’approche du nouvel an.
La liaison ferroviaire de nuit Oran-Béchar, reprise il y a une semaine, accentue déjà la pression sur la petite oasis par un afflux de visiteurs. A Béchar, hôtels et dortoirs sont pris d’assaut depuis une semaine. Plusieurs locataires font la navette entre la commune du chef- lieu et l’oasis (90 km), faute de structures d’hébergement déjà saturées à Taghit. Les deux grands hôtels, 4 étoiles, sont honnêtement inabordables pour des gens simples.
Les quelques campings privés sont aussi saturés malgré le froid glacial de cette année. La formule consistant à louer des chambres chez les habitants et autorisée par les pouvoirs publics locaux est toujours en vigueur, mais reste insuffisante. Néanmoins, côté restauration, certains commerçants de Béchar, profitant de l’opportunité de cette fin d’année, n’hésitent pas à augmenter les prix des denrées alimentaires.
Cependant, les visiteurs, et en particulier les familles, ont surtout pour objectif d’échapper au stress, au vacarme des grandes villes du Nord et découvrir les paysages époustouflants et fascinants, les richesses insoupçonnées du Sud, l’accueil chaleureux des populations locales, les dunes de sable, les pique-niques dans les palmeraies et les visites des gravures rupestres.
Ce que l’on peu regretter, disent certains, ce sont les manifestations culturelles, animations artistiques susceptibles de rompre avec la monotonie ambiante, la routine et qui sont hélas peu nombreuses. Et là, c’est la mission des associations locales qui doivent être assistées et encouragées, répète-t-on.
En tout état de cause, ici, on souligne avec force que les agences de tourisme sont souvent dans l’embarras pour faire attirer d’autres visiteurs nationaux et étrangers tant que demeure la faiblesse des structures d’accueil en matière d’offre restent limitées par rapport à l’afflux considérable des visiteurs