Comment enrayer l’avancée du marché informel qui gangrène le milieu urbain ? Telle est l’interrogation que beaucoup d’observateurs se posent ici à Béchar. Nombreux sont ceux qui, affirmatifs, imputent cette avancée inévitable du marché parallèle aux perspectives d’emploi qui s’amenuisent face à l’accroissement de la population.
Pour ce qui est de l’installation en force du marché informel en milieu urbain à Béchar, l’on se souvient que douze années se sont écoulées (2012) déjà depuis cette initiative de recasement des commerçants du marché noir par les autorités locales de l’époque dans des locaux neufs au niveau des anciennes Galeries algériennes, patrimoine de la wilaya. Mais plus d’une décennie plus tard, les endroits évacués par les tenants du marché informel ont été réoccupés ce qui n’est pas sans conséquences sur l’obstruction actuelle des principaux axes de circulation des routes goudronnées censées permettre la fluidité de la circulation automobile et celle des passants.
Depuis, d’autres foyers de marchés parallèles ont vu le jour, l’un juste à l’entrée de la nouvelle polyclinique Saci en plein centre-ville jouxtant les «baraques» et l’autre à proximité ceinturant la grande mosquée à quelques encablures du marché couvert des fruits et légumes où plusieurs personnes exposent leurs marchandises composées de vêtements usagés, divers produits électroniques et autres brocantes. Des trottoirs réservés aux passants sont accaparés au su et au vu des agents communaux et dans une indifférence totale.
Des commerçants légaux qui paient leurs impôts, de guerre lasse, s’accommodent de cette situation et se sont résignés devant cet état de choses qui leur porte préjudice, selon leurs doléances.