Les travaux de l’hôpital psychiatrique de 120 lits de Béchar, lancés il y a plus d’une décennie, est en voie d’achèvement avec un taux atteignant 95% de travaux, a-t-on appris auprès de la direction des équipements publics (Dlep). L’hôpital sera livré et réceptionné au cours du premier semestre 2025.
Confié, à l’origine, à Batimco, une entreprise publique qui n’a pu achever les travaux pour cause de défaillance, la structure médicale, après résiliation du marché par la direction de la santé et de la population (DSP), a été ensuite transférée à la direction des équipements publics en 2013. Cependant, les motifs ayant entravé la relance des travaux intervenue qu’en 2018 s’expliquerait, selon l’administration de la Dlep, par une multitude de facteurs. Il s’agit notamment de la mise en place de la nouvelle procédure réglementaire et le choix judicieux d’une entreprise performante capable de mener à terme l’achèvement des travaux ainsi que la sélection des entreprises privées en mesure de prendre en charge les différents lots constituant l’édifice médical.
Pour ce qui est des équipements médicaux neufs relevant de la compétence de la Sirection de la santé et de la population et destiné à l’hôpital psychiatrique, le directeur de la DSP n’entend pas s’engager dans l’immédiat à courir le risque de faire acheminer dans la wilaya les équipements neufs qui seront exposés aux aléas climatiques avant la livraison à son administration de la structure psychiatrique, a-t-il confié. Actuellement, il n’existe à Béchar qu’un service psychiatrique à Debdaba, rattaché à l’hôpital 240 lits, ne disposant ni de l’autonomie financière ni de la personnalité morale et qui est souvent débordé par le nombre croissant de patients et incapable d’accomplir sa mission de prise en charge des malades mentaux et ce, depuis plusieurs années.
En outre, des voix s’élèvent pour proposer à ce que cet hôpital soit érigé en structure régionale car, dit-on, il a vocation à accueillir des patients en provenance des régions limitrophes de la wilaya. Avec le retard accumulé jusqu’ici, l’édifice hospitalier va-t-il pouvoir faire face, dans les cinq années à venir, à l’accroissement de nombreux malades mentaux en raison de l’augmentation de la population ? s’interroge-t-on.