C’est devenu une tradition dans la ville de Béchar et à moins de dix jours du mois sacré de Ramadhan, la frénésie des achats de certaines denrées alimentaires jugées indispensables pour le jeûne semble s’emparer des ménages qui multiplient les achats et qui sont à l’affût de tout ce qui est susceptible de faire habituellement l’objet de pénurie ou d’une augmentation des prix exorbitants sur des produits de large consommation.
Si le prix de la pomme de terre reste encore élevé (110 DA) avec d’autres denrées, à l’instar de la petite courge, poivron (150 DA) et petits pois (200 DA) dont les prix sont jugés trop élevés pour le revenu modeste, par contre, la tomate et carottes (70 DA) sont à la portée des bourses moyennes si d’ici là leur coût reste inchangé.
Cependant, la psychose d’une hausse des prix est tellement présente dans les esprits que toute tentative de persuasion pour faire admettre aux consommateurs que les marchés locaux des fruits et légumes sont suffisamment achalandés pour craindre une pénurie ou une instabilité dans les marchés, demeure vaine.
En plus, des marchés de proximité viennent d’être installés par les autorités locales renforçant ainsi la disponibilité des denrées alimentaires, notamment en matière de viande rouge importée accessible, huile de table et des viandes blanches avec l’inauguration cette semaine d’un abattoir de poulets qui produit 1600 unités/jour mais dont le prix varie de jour en jour, indique le responsable de l’abattoir. Mais la hantise des consommateurs durant le mois de jeûne se dirige vers le lait en sachet qui reste chaque année la préoccupation du citoyen.
Les trois unités de production (1 unité étatique à Igli dans la wilaya de Béni Abbès) et deux unités privées à Béchar) totalisent ensemble une production de 70 000 litres/jour, une quantité estimée insuffisante durant le mois de jeûne.