Un phénomène dont on parle peu ou rarement est celui de la déperdition scolaire qui prend de l’ampleur d’année en année.
C’est un fléau que l’on n’aborde pas alors que ses proportions sont devenues alarmantes et pourraient toucher d’avantage des élèves si l’on ne s’active pas à repenser le système d’enseignement dans son ensemble et surtout ses aspects pédagogiques pour réduire le fléau à un seuil plus au moins «acceptable». Trop longtemps négligée, la déperdition scolaire affecte en particulier le premier cycle qui, au demeurant, reste déterminant dans la réussite ou l’échec scolaire de l’élève.
Aujourd’hui, le phénomène est au cœur des préoccupations des parents d’élèves au même titre d’ailleurs que le port du cartable «lourd» pour un élève du primaire. Les statistiques fournies par la commission de l’éducation de l’assemblée populaire de wilaya (APW) à la veille de la rentrée qui s’annonce sont édifiantes à ce sujet.
Dans un rapport, l’instance élue fait état de 3300 élèves ayant quitté les bancs de l’école à la fin de leur scolarité au premier cycle sans perspective d’avenir. L’année scolaire précédente a enregistré autant d’élèves exclus prématurément de l’enseignement primaire.
Ce fléau scolaire a touché toutes les communes de la wilaya du sud-ouest. Le rapport officiel établi dans ce sens par ladite commission a été adressé, a-t-on appris, au ministère de l’Education dans le but d’attirer l’attention des autorités centrales pour les appeler à agir et mettre fin à cette situation qui s’aggrave d’année en année. Les centres de formation professionnelle et leurs annexes éparpillés à travers les communes sont-ils en mesure d’absorber ces élèves exclus et leur assurer une formation professionnelle ?
Selon nos informations, les instituts de formation sont submergés et ne peuvent y faire face en raison de leurs capacités d’accueil limitées. Selon certains élus, la solution à ce problème réside dans une réflexion que les parents d’élèves souhaiteraient voir engagée entre le ministère de l’Education et celui de la Formation professionnelle afin d’arrêter cette hémorragie.