Un volume de 16 millions de mètres cubes d’eau du barrage Tilesdit dans la commune de Bechloul a été réservé à l’irrigation des deux périmètres agricoles d’El Esnam et de M’Chedallah, à l’est de Bouira. Les producteurs de pomme de terre et les céréaliculteurs qui cultivent les terres agricoles des deux plateaux n’ont à présent aucune raison de s’inquiéter.
«Nous avons réservé au titre de cette campagne un quota de 16 millions de mètres cubes, et ce, à partir des eaux du barrage Tilesdit rempli à hauteur de 74%», dira le directeur des ressources en eau (DRE), Smaïl Abdelkrim, qui a rappelé qu’habituellement ladite campagne est lancée au début du mois d’avril.
Les surfaces agricoles cultivées au niveau des deux périmètres n’avaient pas besoin d’eau dès lors que les apports de pluies étaient satisfaisants durant les derniers mois et le sol a été bien arrosé.
Le volume d’eau dégagé à partir du barrage Tilesdit ayant emmagasiné presque 98 millions de mètres cubes est nettement supérieur à celui des récentes campagnes, a-t-on précisé de même source, expliquant l’augmentation de la quantité d’eau destinée à l’irrigation par la hausse du niveau du barrage.
Dans la wilaya de Bouira, la superficie irriguée à partir des eaux de surface ne dépasse pas les 4000 hectares, a-t-on précisé à la Direction des services agricoles (DSA). Le périmètre de la plaine des Aribs, situé entre les deux communes de Aïn Bessem et de Raouraoua à l’ouest de Bouira, n’est pas concerné par la campagne d’irrigation.
Habituellement, les eaux du barrage Oued Lekhal sont destinées au renforcement du système d’alimentation en eau potable des communes de Aïn Bessem, Sour El Ghozlane et El Hachimia. Mis en exploitation en 1984, le barrage de Oued Lakhal est le premier ouvrage hydraulique réalisé dans la wilaya de Bouira.
Sa capacité de stockage ne cesse de s’amenuiser. Son volume actuel de l’eau est de 2 millions de mètres cubes, a souligné le DRE. Il faut préciser que, chaque année, environ 70 000 hectares, pour la plupart des terrains privés, sont emblavés en céréales. Les services agricoles s’attendent à un rendement conséquent comparativement aux précédentes saisons impactées par la sécheresse.