Barbacha : Une décharge contrôlée en perspective

22/02/2022 mis à jour: 05:14
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Une prospection est en cours, à l’effet de trouver une assiette de terrain pour la réalisation d’une décharge publique contrôlée dans la commune de Barbacha, avons-nous appris auprès d’un responsable de la municipalité. «Ce problème d’ordures est une préoccupation majeure de l’APC. Nous ferons tout pour le régler dans les plus brefs délais, avec le concours de tous», informe un élu à l’APC, qui en appelle à «la compréhension et à l’adhésion de la population». 
 

Dans le même contexte, l’APC va recourir, selon les élus, «à la signature d’une convention avec une entreprise privée pour débarrasser la localité des monticules d’ordure qui jonchent les trottoirs et les espaces publics». La situation s’est progressivement gâtée depuis la fermeture, voilà près de cinq ans, de la décharge communale d’Agouni Nsihel par des villageois, invoquant des nuisances sur leurs terres agricoles. «Tous les villages et les hameaux ne sont plus que des dépotoirs à ciel ouvert. La plupart des gens se débarrassent de leurs ordures n’importe où et n’importe quand, sans se soucier outre mesure du tort qu’ils causent à l’environnement et au cadre de vie», relève un quadragénaire du village Amarat, situé à quelques encablures en aval du chef-lieu communal. 
 

Pour sinon éliminer leurs déchets, du moins en limiter l’impact négatif sur le milieu récepteur, d’aucuns improvisent un tri sélectif et partiel. «C’est un tri à la source, qui commence dans la cuisine. Les épluchures et tous les autres déchets végétaux sont mis dans un bac à part. Ils sont ensuite entreposés dans un dépotoir aménagé dans un coin du jardin pour en faire du compost», rapporte un citoyen du village Khellil, l’un des plus excentrés de la commune. 

Vantant cette pratique ancestrale utilisée jadis, un autre habitant de ce même village dispose que «la responsabilité incombe à tout un chacun de s’impliquer dans la gestion saine de ses déchets, en contribuant à l’amélioration de l’environnement et en soulageant la collecte de la collectivité, surtout que celle-ci est dépourvue de moyens».

 A hauteur du chef-lieu communal, le plus important, gisement de déchets de la circonscription, l’état des lieux est encore plus déplorable. Des ballots d’ordures ornent tous les coins des rues. Des effluves malodorants empestent l’atmosphère. Un décor des plus crades, faisant planer une sérieuse menace sur la santé publique.
 

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