Balises - L’interventionnisme américain, l’isolationnisme russo-chinois...

07/12/2023 mis à jour: 00:48
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Qui arrêtera la folie meurtrière de l’armée israélienne contre les populations palestiniennes de l’enclave de Ghaza soumises, depuis près de deux mois, à un plan diabolique d’extermination et de terre brûlée élargi aux Territoires palestiniens occupés de la Cisjordanie ?

L’Onu  censée dire et faire respecter le droit international, protéger les populations, en toutes circonstances et tous lieux, sans discrimination et avec la même résolution, contre toutes les menaces, les violences sous toutes leurs formes, le droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, a tragiquement échoué face à l’entreprise génocidaire dont l’enclave martyre de Ghaza est le théâtre, sous l’œil complice des alliés de l’entité sioniste, à leur tête les Etats-Unis d’Amérique.

Dès le début de l’agression israélienne contre l’enclave de Ghaza, ces derniers se sont empressés, à l’unisson, à reconnaître à l’entité sioniste le «droit de se défendre» à la suite de l’opération du 7 octobre des combattants du Hamas, justifiant, ainsi, l’holocauste perpétré contre le peuple palestinien et le soutien politique et militaire publiquement assumé apporté au plan de liquidation de la cause palestinienne, Etat et nation, qui se joue présentement à Ghaza.

A l’inverse, on ne dit mot, pas une once de compassion, de dénonciation des morts, des blessés qui se comptent par milliers, dont une large part d’enfants et de femmes, des destructions à vaste échelle des infrastructures de base, y compris des hôpitaux, cibles privilégiées, pour tuer tout espoir de survie du génome palestinien.

Pour les soutiens d’Israël, les Palestiniens de Ghaza n’ont qu’à se soumettre au pronunciamiento orchestré par l’entité sioniste pour reconquérir l’enclave palestinienne de Ghaza avec la complicité des Américains et de certains pays occidentaux, ou bien  disparaître, collectivement, sous le déluge des bombardements ininterrompus que personne ne semble vouloir ou pouvoir arrêter.

Ce droit sélectif à l’autodéfense reconnu à l’entité sioniste par ses alliés qui siègent, pour certains d’entre eux, au Conseil de sécurité de l’Onu, supposé veiller à la défense de la paix et de la sécurité dans le monde, mais refusé, paradoxalement, aux Palestiniens spoliés de leurs terres, de leur patrie depuis près d’un siècle, pose la problématique du respect du principe fondamental de la Charte des Nations unies lié au droit des peuples à disposer de leur destin, du respect de la souveraineté des Etats et des peuples.

Le désordre mondial actuel vient, précisément, de cet amalgame outrageant qui est fait, par les grandes puissances, entre le vice et la vertu, entre les forces du bien et les forces du mal.

Leur cécité politique, leur vision à courte vue des relations internationales, les pousse jusqu’à se mettre en porte-à-faux par rapport à leurs opinions publiques, dont beaucoup ont souffert, par le passé, des guerres coloniales. Autres temps, autres mœurs : leurs dirigeants cautionnent, aujourd’hui, paradoxalement, un fait colonial reconnu comme tel par les instances internationales, en donnant leur onction à l’entreprise génocidaire des Palestiniens à Ghaza.

Une injustice historique dénoncée, avec force, par les marées humaines qui battent le pavé, partout dans le monde, y compris dans les grandes villes américaines, aux cris de «Free Palestine».

De la même façon, en vertu de quel droit, les Etats «amis d’Israël» qui soutiennent ouvertement, par le verbe et les actes, la guerre d’épuration ethnique menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens, comme le font Washington ou des gouvernements occidentaux, de manière plus diplomatique, s’autorisent-ils à intervenir directement ou indirectement dans le conflit, aux côtés d’Israël et refusent à d’autres ce même «droit d’ingérence» qu’ils s’arrogent quand il s’agit de voler au secours des Palestiniens menacés dans leur existence en tant que peuple ?

Depuis le début de la guerre, les Américains sont partie prenante dans le conflit, avec leurs bâtiments de guerre, leurs conseillers militaires, l’approvisionnement des unités de l’armée israélienne en armement de guerre de destruction massive  de dernière génération sans que personne ne s’en offusque. Pas même l’instance onusienne.

Le Royaume-Uni vient de leur emboîter le pas en annonçant la décision de mettre à la disposition d’Israël des avions sophistiqués de reconnaissance pour localiser les prisonniers détenus par le Hamas ainsi que les dirigeants du mouvement qui animent la résistance à l’intérieur de l’enclave de Ghaza.

A l’inverse, la moindre déclaration, engagement militaire contre Israël et les intérêts de ses alliés, de la part de milices pro-palestiniennes de la région : le Hezbollah libanais, les Houtis du Yémen et d’autres factions opérant à partir des pays frontaliers d’Israël, ne laisse jamais indifférents les parrains de l’entité sioniste. Tous ceux qui se dressent sur leur chemin sont avertis qu’ils ne manqueront pas d’en payer le prix fort.

Accusé d’être le pourvoyeur potentiel en armement des factions impliquées sur les différents fronts, aux côtés de la résistance palestinienne, l’Iran est l’objet de menaces de représailles récurrentes depuis le début de la guerre. Le régime iranien ne cesse de multiplier les déclarations avertissant que l’Iran ne restera pas indéfiniment les bras croisés si l’agression barbare contre la population ghazaouie ne s’arrête pas.

De son côté, Ankara a également envoyé un message fort de fermeté à Israël et ses alliés, mettant en garde contre toute attaque sur son sol visant des militants et des cadres de la résistance palestinienne vivant sur son sol.

Pékin et Moscou, qui se positionnent politiquement contre le génocide des Ghazaouis, pour un cessez-le-feu immédiat et l’ouverture de corridors humanitaires pour l’acheminement de l’aide internationale, vont-ils continuer à suivre les événements du balcon, dans une espèce de stratégie passive «wait and see», face à une guerre asymétrique où toutes les lois internationales sont violées en toute impunité ?

Lorsque se tairont les armes à Ghaza, s’ensuivra l’heure des comptes, le bilan des alliances stratégiques entre les Etats et les grandes puissances qui régentent le monde.

Dans cette nouvelle agression barbare de l’entité sioniste contre les Palestiniens, les forces éprises de paix dans le monde, particulièrement les opinions publiques arabes et musulmanes, attendaient, légitimement, de la Chine et de la Russie, entre autres, deux grandes puissances qui furent toujours aux côtés des peuples opprimés et des causes justes, un soutien plus actif, des actions dissuasives, voire un engagement militaire sur le terrain, comme le font les Etats-Unis d’Amérique et d’autres pays qui assurent la logistique de guerre à Israël dans cette guerre.

Sans nul doute, cela aurait changé la donne et le cours des événements, écourté la durée de la guerre et évité le chaos dans lequel est plongée l’enclave martyre de Ghaza avec cette menace d’embrasement général qui pèse sur la région.

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