Avec l’objectif de mettre en valeur plus d’un million d’hectares : L’orientation de la stratégie agricole vers les cultures sahariennes confirmée

16/10/2023 mis à jour: 05:17
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Les pouvoirs publics projettent de mettre en valeur plus d’un million d'hectares au Sud - Photo : D. R.

La stratégie future du secteur agricole repose sur la transformation de la carte agricole générale et l’orientation vers l’agriculture saharienne.

L’orientation de la stratégie agricole vers les cultures sahariennes est de plus en plus confirmée. Ce qui a été mis en exergue dans la Déclaration de politique agricole du gouvernement dans laquelle les rédacteurs ont relevé le développement «significatif» de cette vision à travers des indicateurs positifs.

En matière de production céréalière dans les régions du sud du pays, un rendement moyen de 50 à 60 quintaux/ha a été atteint, selon le document en question.  Et ce, avec des pics de 85 quintaux/ha, des résultats que le département de l’Agriculture cherche à consolider en misant sur la transformation de la carte.

En effet, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), Hamid Bensaâd, qui préside une journée d’études ce 14 octobre sur «La protection et le développement des filières animalières contre l’impact des risques agricoles sur la filière lait», la stratégie future du secteur agricole repose sur la transformation de la carte agricole générale et l’orientation vers l’agriculture saharienne.

Il s’agit, selon la même source, d’impliquer le Sud dans la production agricole en tant que choix stratégique. «Il est devenu impératif de s’orienter vers une nouvelle stratégie pour obtenir les résultats souhaités», a indiqué le représentant du MADR.

Et d’ajouter : «L’objectif actuel est de mettre en valeur plus d’un million d'hectares au Sud qui seront réservés aux gros investissements dans les cultures stratégiques, l’extension des cultures et l’élevage, surtout que plusieurs investisseurs dont des étrangers ont déposé des dossiers d’élevage intensif au Sahara où de nouveaux projets de production animalière sont au menu.»

Mais qu’en est-il au Nord où le stress hydrique se manifeste de plus en plus et où le cap est mis sur la généralisation du recours aux systèmes économiseurs d’eau ? La question reste posée.

Le secrétaire général du MADR n’a pas donné de réponse justement. Il a, cependant, souligné que le transfert de l’agriculture vers le Sud ne veut pas dire qu’il s’agit de renoncer au Nord. Cette stratégie reposera «sur des garanties dont la disponibilité de l’eau, de l’énergie et de la volonté des investisseurs».

Et c’est pour le Sud que l’engouement est affiché, à la lumière de ces déclarations et des chiffres dressés récemment par l’Agence algérienne de promotion des investissement (AAPI) qui a fait part, récemment, de 224 projets d’investissement agricoles inscrits à son niveau, dont de 71 émanent des étrangers.

Le premier responsable du secteur avait annoncé, auparavant, que 4000 demandes d’investissement dans le sud du pays ont été enregistrées par ses services.

Pour le représentant du MADR : «Investir aujourd’hui dans le Sud n’est pas un rêve.» ll n’a pas manqué de rappeler le potentiel existant dans de nombreuses wilayas, citant l’exemple d’Adrar devenue leader dans la production des céréales, des légumes et des oléagineux. 

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