Avec la grande dynamique qui s’installe depuis quelques mois : 2024, l’année de l’automobile en Algérie

28/12/2023 mis à jour: 02:03
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Le retour de la dynamique sur la scène automobile en Algérie promet beaucoup. Après une année 2023 annonçant le retour de plusieurs marques de voitures, 2024 sera celle de l’activité et de la concurrence à tous les niveaux.

L’Algérie a connu, depuis plus de six ans, un marché vierge dans le secteur de l’automobile. Ce n’est qu’à partir du début de l’année en cours qu’un semblant d’activité a été amorcé. Bien que l’année 2023 ait été un coup de starter pour de nombreuses marques automobiles ayant obtenu l’agrément obligatoire de la part de la commission du ministère de l’Industrie Agex leur permettant les droits de commercialisation et de fabrication de véhicules, il n’en reste pas moins de dire que la plupart des marques n’ont pu démarrer l’activité pour diverses raisons.

 La marque italienne Fiat était la seule sur le marché ayant débuté son activité depuis le mois de mars de l’année en cours. Une situation qui a poussé le constructeur turinois à démarrer sur les chapeaux de roues mais aussi à maintenir une longueur d’avance sur les autres marques. 

En d’autres termes, Fiat a non seulement la primauté de l’importation des premiers modèles de la marque entrant dans le cadre de l’exercice général de 2023 qui prévoit 90 000 véhicules et dont la marque italienne se taille la part du lion, mais aussi satisfaire une demande qui dépasse l’offre de plus en plus grandissante qui a duré pendant plusieurs mois et qui s’est estompée durant les deux derniers mois avec l’arrivée d’autres marques concurrentes. 

Mais faut-il clairement le dire, c’est grâce au groupe Stellantis, détenteur de Fiat, Opel, Peugeot, Citroën et bien d’autres marques, que la vraie dynamique automobile s’est installée. Le groupe Stellantis, ayant à son actif une grande expérience dans le domaine du management, a permis de redynamiser le processus d’importation et de distribution de voitures neuves dans le pays. 

C’est grâce à lui que la clientèle algérienne a renoué avec la confiance qu’elle avait perdue pendant des années vis-à-vis d’anciens concessionnaires de marques de véhicules qui n’obéissaient à aucune norme requise dans le domaine.

Mais comment cela a été possible pour Stellantis ? Dès son installation dans le pays, le groupe a engagé un programme important de formation du personnel sur les métiers de l’automobile, citant la formation mécanique, la commercialisation et le service après-vente. Le groupe international a, en parallèle, mené une politique d’importation de véhicules solides et efficaces basée sur le «just in time» (juste à temps). 

Les ports du pays, faut-il le rappeler, n’ont pas chômé depuis le mois d’avril dernier où ils enregistrent jusqu’à ce jour le débarquement de nouveaux quotas de véhicules de la marque Fiat par centaines de milliers. Les plus gros quotas sont distribués à partir du port de Djendjen de Jijel (est) et celui de Mostaganem (ouest). 

Mais cela n’aurait pas été rendu possible si Stellantis n’avait pas installé, à travers son représentant Fiat El Djazaïr, un réseau composé de 35 agents de distribution répartis sur l’ensemble du territoire national. Sur la même lancée, Stellantis veut confirmer sa place de leader en Algérie en lançant sa deuxième marque du groupe Opel durant le dernier trimestre de la même année. La marque allemande, représentée par le groupe Hallil Commerce et Industrie (HCI), a déjà écoulé un stock de véhicules de la marque, telles que la berline Astra, le Mokka et le Grandland, en attendant l’arrivée d’autres modèles.

La scène automobile nationale a connu l’entrée d’autres marques chinoises telles que Chery, Geely, Jac, DFSK et bien d’autres mais qui ont raté l’année puisque aucune d’elles n’a encore commercialisé de véhicules, en dépit du fort engouement du consommateur algérien. Une chose est sûre, le démarrage effectif du secteur automobile s’effectuera à partir de l’année 2024 qui promet beaucoup d’ailleurs. 

En commençant d’abord par la fabrication de véhicules Fiat qui a débuté il y a quelques jours dans l’usine de Tafraoui, à Oran, ce qui devra permettre la baisse des prix des véhicules. Autre bonne nouvelle ! La signature de plusieurs partenariats entre concessionnaires de voitures et les compagnies d’assurances et bancaires pour le financement automobile. 

Mais aussi le retour des salons de l’automobile dont le premier est déjà prévu à Oran à partir d’aujourd’hui jusqu’au 6 janvier 2024 et le second (toujours dans la même ville) du 5 au 10 février 2024. 
 

Par Aziz Kharoum
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