La victoire vietnamienne à Diên Biên Phu le 7 mai 1954 préfigurait la désagrégation du colonialisme. La défaite française exacerbe les revendications nationalistes et annonce le déclenchement de la Révolution algérienne le 1er Novembre 1954.
Plus rien, absolument plus rien, ne sera plus comme avant le 8 Mai 1945, en Algérie. Malgré l’ampleur des massacres commis, notamment à Sétif, Guelma, Héliopolis et à Kherratta, par l’armée coloniale française, renforcée pour la circonstance par les tirailleurs sénégalais ainsi que les tabors marocains et soutenue par les milices formées essentiellement de colons, malgré les arrestations massives, malgré la torture, malgré la terreur imposée au peuple algérien durant tout le printemps 1945, malgré le simulacre de reddition organisée à Melbou, les Algériens n’ont jamais renoncé à leur idéal indépendantiste.
Alors que la guerre vit ses dernières heures sur le sol allemand, libérant bientôt l’Europe du nazisme, les nationalistes algériens ont bravé le 1er Mai 1945 le pouvoir colonial en manifestant sous leur propre bannière lors des défilés syndicaux marquant la Fête du travail.