Augmentation de la production animale : Henni dévoile son plan

16/08/2023 mis à jour: 03:24
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Photo : D. R.

Des mesures sont en cours d’exécution pour promouvoir la production agricole et accroître le rendement, notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux où l’on prévoit d’atteindre environ un million d’hectares de surfaces irriguées d’ici à fin 2025.

En visite lundi dernier dans la wilaya de Naâma, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a souligné la nécessité d’accompagner les éleveurs dans leur activité de manière à accroître la production animale. Il a dans ce sens relevé les résultats positifs des mesures prises pour développer les ressources animales. Des mesures qui entrent dans le cadre d’une vision économique orientée vers l’autosuffisance alimentaire, selon le ministre.

Il a, dans ce sillage, affiché l’engagement de son département à accompagner le développement de l’élevage, en apportant le soutien nécessaire aux professionnels et aux adhérents en assurant  la disponibilité des aliments de bétail, la gratuité de la vaccination, le financement à travers diverses formules et une assurance bétail. Ces mesures s’imposent surtout qu’on assiste depuis quelques années à la régression de la ressource animale et à la baisse de la production.

Une tendance que le ministère de l’Agriculture cherche à inverser. D’où la prise en charge de toutes ces préoccupations, particulièrement dans les régions à fort potentiel de production animale comme c’est le cas dans les steppes et les régions pastorales où le besoin se fait fortement ressentir en matière de ressources en eau et d’aliments de bétail.

Pour faire face à cette demande, des  mesures  sont en cours d’exécution pour promouvoir la production agricole et accroître le rendement, notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux où l’on prévoit d’atteindre environ un million d’hectares de surfaces irriguées d’ici à fin 2025.

Le ministre a par ailleurs rappelé les mesures d’incitation (plus de 60%), au profit des agriculteurs pour la réalisation de puits, l’installation de systèmes d’irrigation d’appoint et l’acquisition d’équipements agricoles. Entre autres mesures prises, il a cité la poursuite de la régularisation des investissements exploités sans titre légal et la création d’une banque de semences pour augmenter le rendement.

De même qu’il a relevé la nécessité d’intensifier et de généraliser le système tripartite entre les éleveurs, l’Office national des aliments du bétail (Onab) et l’Algérienne des viandes rouges (Alviar) chargée de l’achat du produit auprès des éleveurs. «Ce système tend à fournir des aliments de bétail en quantités suffisantes et à réguler leur prix de vente», a souligné M. Henni. Et de rassurer les professionnels de la filière de l’élevage soulignant que l’Onab contrôle l’organisation de la distribution de l’orge fourragère à un prix plafonné ne dépassant pas les 3200 Da.

Le système tripartite s’inscrit, pour rappel, au titre de la stratégie du ministère de tutelle, qui a comme objectif notamment le contrôle des approvisionnements d’orge fourragère destiné à la consommation subventionnée et à l’accompagnement des éleveurs, en vue d’une meilleure productivité.

Elle vise aussi une baisse du coût des fourrages destinés à l’élevage, tout en renforçant l’activité des trois groupes d’abattoirs de Hassi Bahbah, Bouketb et Ain Mlila, d’une part, et d’autre part, garantir la disponibilité des viandes rouges sur le marché en quantités suffisantes et en qualité, pour au final arriver à une baisse des prix de ce produit.

Ce qui n’est pas encore le cas puisque les prix des viandes rouges sont toujours inaccessibles alors que la signature de la convention tripartite remonte à deux ans (2021). Ce qui illustre tout le travail qui reste à faire pour réaliser de tels objectifs. A noter que l’Etat assume les frais de distribution de ce produit subventionné à hauteur de 7 milliards Da par an.

 

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