Le désir de la diaspora de jouer un rôle plus actif dans le développement de l’Algérie est un phénomène de plus en plus marquant. Ce retour aux racines, motivé par un sentiment d’appartenance et un désir de contribuer à l’édification de leur pays d’origine, se manifeste de plus en plus.
C’est dans ce contexte que s’inscrit Algeria Connect, un projet porté par Sabrina Mansouri et Morad Attik qui partagent une passion commune pour l’Algérie et œuvrent pour son rayonnement international. Une vingtaine d’Algériens vivant à l’étranger vont séjourner jusqu’au 8 décembre à Alger pour visiter La Casbah et manger des plats traditionnels à Dar El Soltane, avant de voyager au cœur du sahara, à Djanet.
Le lancement de cette opération a été fait le 1er décembre à l’hôtel El Aurassi, tout un symbole, avec la plus belle vue de la capitale sur la baie d’Alger et des emblèmes (Grande Mosquée d’Alger, Riadh El Feth, balcon sur la Méditerranée). Une soirée avec beaucoup d’émotions. Mourad a délivré un message subliminal : «J’ai appris pendant les 8 années d’entrepreneuriat et de lancement de projets l’importance d’un réseau de qualité. J’ai dû faire franchement un nombre incalculable d’événements. En fait, c’est des moments courts.
On échange des cartes et on pense qu’on peut travailler ensemble ou pas. Mais quand on passe une semaine avec des personnes, on aura plus ou moins tout vu entre nous et on pourra se permettre de rêver grand. J’ai mené plein de projets en France et à l’étranger et j’avais toujours cette envie de mener un projet en Algérie. Algeria Connect est le premier projet qu’on lance pour la deuxième édition.
En réalité, ce n’est pas un autre projet, c’est notre projet. Je suis très ému, content et excité pour tous les moments qu’on va partager ensemble.» Sabrina, 43 ans, a gardé intacte sa flamme pour son pays d’origine. «J’ai ouvert des entreprises en France. J’étais dans de grandes entreprises à envergure internationale où j’étais sur des postes très stratégiques. Et je me suis dit pourquoi ne pas ouvrir ma propre société pour accompagner les entreprises dans leur structuration et leurs projets. Quand on est Algérien, on peut être aux quatre coins du monde, ce qu’on a dans le sang, et bien à un moment ça ressort.»
«Déclic naturel»
Elle poursuit : «Et l’Algérie m’a appelée comme une évidence, pendant des longues années, on était les immigrés de France. Notre Président nous a dit, rentrez, vous êtes chez vous. Et à partir de ce moment, ça a été un déclic naturel pour moi. Je suis née en France mais je me sens algérienne, pas vraiment française.
Je me suis dit il faut que je rentre dans mon pays, le pays de mes parents, de mes grands-parents, de tout ce qu’ils m’ont apporté, la culture, les traditions, les valeurs du pays et du peuple. Et ce projet, il est juste exceptionnel, puisque je suis arrivée à Alger, je ne la connaissais pas du tout, mes parents sont originaires de Kabylie et pendant 20 ans, j’allais deux mois par an, je passais mes vacances.
Je suis venue avec mes baskets, mon jeans et mon sac à dos, et j’ai été émerveillée.» Il y a ceux pour qui les retrouvailles ont une saveur particulière comme Mehdi qui arrive du Canada, 36 ans qu’il n’est pas venu au pays. Algeria Connect veut transmettre un message particulier : aujourd’hui, les réussites individuelles et collectives sont indissociables.
Un événement qui abordera plusieurs thèmes tels que l’intelligence artificielle, le mindset du leader et comment entreprendre et s’installer en Algérie. Une opportunité de rencontrer des experts, de partager des connaissances et d’explorer des pistes pour réaliser de futurs projets.