Le relais contre le cancer de l’enfant», l’événement organisé par l’association El Badr, se tiendra le 15 février dès 10h au stade Tchaker à Blida. «Ce relais est organisé par l’association El Badr, sous le parrainage du wali de la wilaya de Blida et en partenariat avec la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Blida», explique le Dr Mustapha Moussaoui, président de l’association. «Lors de ce relais, des équipes se succèdent et se relaient sur la piste pour marcher, courir ou déambuler de sorte qu’il y a en permanence et durant 7 heures un représentant de chaque équipe sur le terrain», explique M. Moussaoui.
Des animations, des activités sportives et culturelles sont aussi au programme. Selon lui, cet événement est le reflet de la solidarité et de l’engagement collectif à soutenir les enfants atteints de cancer. Cet événement à un double objectif. Le premier est de sensibiliser et de mobiliser la communauté autour de la lutte contre le cancer de l’enfant.
Et le second : «Soutenir le projet de l’association El Badr de construction d’un hôpital pour les cancers de l’enfant à Blida», confie-t-il. A noter que l’association d’aide aux malades atteints de cancer El Badr, agréée depuis septembre 2006, fournit depuis sa création des aides sociales directes et indirectes, à l’hôpital et en dehors, aux malades atteints de cancer traités au centre anticancer de Blida.
D’ailleurs, l’association a construit un centre dédié à l’hébergement des cancéreux à Blida. A cet effet, le médecin raconte : «Notre association a construit la maison d’hébergement des patients atteins de cancer nommée Dar El Ihssane à Blida en 2015 dans la mesure où le centre anti cancer de Blida draine des malades de toute l’Algérie.»
«Il y a plus de femmes que d’hommes»
D’ailleurs, selon les données du registre des tumeurs d’Alger, plus de 8000 cas de cancer ont été enregistrés dans la wilaya d’Alger en 2022. Cette augmentation est liée, selon le Dr Moussaoui, au stress, au tabac, la sédentarité, l’obésité, le manque d’activité physique et la mal bouffe. Et compte tenu du nombre croissant des patients, M. Moussaoui assure que cela «a amené à ouvrir une maison à Alger (Belouizdad), près de l’hôpital Mustapha Bacha», affirme-t-il.
En plus de ces deux «maisons», l’association est en train de construire une deuxième maison d’hébergement à Blida, près du CHU Frantz Fanon. En l’espace de 10 ans, Dar El Ihssane a vu défiler pas mal de monde, en particulier les femmes. «Il y a plus de femmes que d’hommes dans la mesure où le cancer du sein est le premier cancer en Algérie et dans le monde», explique M. Moussaoui.
Outre les statistiques, M. Moussaoui assure que l’expérience de l’association a permis de constater que l’implication de la société civile est très importante quand elle accompagne le travail réalisé par l’Etat. «L’Etat réalise des centres anti cancers mais la société civile doit s’impliquer dans l’accompagnement des patients atteints de cancer». D’ailleurs, El Badr accompagne au quotidien pas moins de 110 malades atteints de cancer sur le plan social et psychologique.
En termes d’aides, il y a aussi l’hébergement, la restauration, le transport vers les centres de traitement. «Et l’association assume ses missions grâce à la générosité des donateurs et des bienfaiteurs», précise M. Moussaoui. Mais en dehors de l’aide matérielle et psychologique, l’association est très active en matière de sensibilisation. En effet, El Badr informe et sensibilise sur les facteurs de risque du cancer dans les écoles, les lycées, les universités, les mosquées, les entreprises… Elle promouvoit aussi la culture du dépistage précoce.
La raison : le dépistage précoce permet, selon M. Moussaoui, de sauver des vies dans la mesure où quand la tumeur est détectée précocement, le traitement sera moins lourd et les chances de guérison plus importante. Le président de l’association El Badr préconise aussi d’éviter les facteurs de risques. Dans ce sens, il explique que le tabac par exemple est un facteur de risque important car il est la cause de plus de 30% des cancers.