Avec le lancement durant ces dernières semaines de plusieurs marques automobiles dans le pays, ayant obtenu l’agrément final pour la commercialisation en premier lieu et la fabrication à moyen terme, de nombreux modèles rentrent d’ores et déjà dans l’arène de la compétition pour s’affronter.
Au bout de quelques jours et à intervalle court, les marques de voitures chinoises ont décliné leurs catalogues au profit de consommateurs algériens. Après l’italien Fiat, la première marque à annoncer l’offensive n’est autre que le géant Chery qui «frappe fort» avec une gamme de véhicules tout aussi variée.
De prime abord, le constructeur a présenté au grand public, la semaine dernière, sept modèles différents, offrant un choix multiple à la clientèle.
Partant de la petite citadine surélevée au look baroudeur jusqu’au grand tout-terrain haut de gamme en passant par la berline routière. Mais le modèle qui a rencontré le plus de succès auprès du grand public n’est autre que le véhicule entrée de gamme le Tigo 2 pro dont le constructeur en a fait le fer de lance de la marque.
Ce véhicule, au look avenant et prenant les faux airs de petit tout-terrain, lequel déchaîne les passions même sur les réseaux sociaux, coche vraisemblablement toutes les cases sur le plan optionnel (confort, sécurité et garantie) avec, à la clé, un prix d’attaque qui avoisine les 2 millions de dinars (presque 200 millions).
Un compromis jugé par le public relativement raisonnable et beaucoup moins cher que le premier véhicule de base proposé par la marque turinoise Fiat qui affiche, quant à lui, sur sa petite citadine «500» un prix d’attaque de plus de 230 millions de centimes.
Prix accessible mais…
Un avantage que Chery devra remettre en jeu puisque d’autres concurrents venant de l’Empire du Milieu contre-attaquent avec des véhicules de la même catégorie telle que la marque Geely qui a présenté au public elle aussi son petit S.U.V entrée de gamme, à savoir les crossover GX3, le GX3 pro et le Coolray. Ce dernier constructeur n’a pas à rougir face à la concurrence puisqu’il détient lui aussi de nombreux avantages presque similaires à ceux des véhicules de la marque Chery, mais qui, plus est, utilise des moteurs provenant de la marque Volvo dont ce dernier est dans le giron de la marque Geely depuis quelques années.
Quant au prix de départ du premier véhicule de la gamme, à savoir le GX 3, il est proposé sensiblement moins cher que celui de la marque Chery. Bien qu’ils n’aient toujours pas lancé leurs grilles tarifaires de véhicules, d’autres marques telles que DFSK, JAC, BAIC ou même la marque Joyear, qui vient de faire son entrée, commencent elles aussi à dévoiler leur véhicules d’entrée de gamme sur ce segment de voiture qui, selon des sources bien informées, seront proposés à des prix ultra concurrentiels.
En somme, un choix conséquent qui devra ravir les acheteurs potentiels en quête d’acquisition de nouveaux véhicules. Sur le papier, ces types de véhicules ont tout pour satisfaire la clientèle. Force est de constater que le critère du prix «abordable», dont les consommateurs à petit budget ont en fait une priorité, n’est pas à lui seul une clé de succès dans ce microcosme automobile qui vient de renaître dans le pays.
Délais
Le paramètre de disponibilité des véhicules est l’autre terrain sur lequel les constructeurs devront se débattre. C’est là que le bât blesse puisque ni Chery ni Geely ne proposent des voitures prêtes à l’achat. Les clients devront patienter pas moins de quatre mois avant de voir la livraison de leurs voitures, si l’on prend en considération les communiqués de ces deux derniers constructeurs. Une problématique pour laquelle les représentants de ces marques s’échinent à mettre à contribution tous les moyens pour parvenir à non seulement respecter les délais de livraison, mais aussi les raccourcir au profit du client.
Dans ce sens, c’est la politique du quota qui devra permettre de satisfaire la forte demande sur les voitures. Sur ce terrain, l’avantage revient au fabricant Geely, puisque ce dernier devra importer 39 000 véhicules de différents modèles. Bien loin de son antagoniste direct (Chery) lequel détient un quota de 10 000 véhicules seulement.
Sauf que Chery n’a pas dit son dernier mot puisqu’il joue de son côté la carte de la garantie de sept ans sur ses véhicules. Une offre jamais proposée par un constructeur chinois qui séduit déjà les acheteurs potentiels.
Par Aziz Kharoum
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