Arkab relève des «indicateurs positifs» : «Il reste du chemin à faire dans l’exploration offshore»

25/05/2024 mis à jour: 01:13
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Arkab a indiqué au Sénat qu’ «une fois toutes les conditions réunies», l’Etat lancera l’exploration offshore - Photo : D. R.

Le ministre de l’Energie et des Mines a fait valoir la place de  l’exploration offshore des hydrocarbures dans  les programmes publics pour le développement des secteurs minier, pétrolier et gazier précisant que «des études sont en cours pour déterminer les meilleures techniques d’exploration».

Les études en cours sur l’exploration offshore ont révélé «des indicateurs positifs», selon le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. C’est le cas  notamment pour le gaz naturel. Lors d’une plénière au Conseil de la nation jeudi dernier, le ministre a, en effet, souligné que «les études menées sur deux régions ont  fait ressortir des richesses importantes en gaz naturel.

Ce constat concerne la partie située entre Skikda et Béjaïa et celle  entre Aïn Témouchent et Tlemcen. Dans ce sillage, le ministre a fait valoir la place de l’exploration offshore des hydrocarbures  dans  les programmes mis en place par l’Etat pour le développement du secteur minier, pétrolier et gazier précisant que «les études sont en cours pour déterminer les meilleures techniques d’exploration.

Une fois toutes les conditions réunies, nous lancerons l’exploration», a-t-il précisé. Et ce, avant de rappeler que seulement 47% du domaine minier national ont été explorés dans le Nord, les Hauts Plateaux et le Sud. «Nous avons encore du chemin à faire notamment avec l’exploration offshore, compte tenu des indicateurs sûrs et très importants que nous exploiterons en temps voulu», a encore indiqué Mohamed Arkab.

Toujours dans le secteur minier, M. Arkab a rappelé la signature par la Société nationale du fer et de l’acier «FERAAL» et l’entreprise chinoise «Sinosteel» d’un contrat de réalisation de la première unité de prétraitement des minerais de fer à Tindouf, d’une capacité de 4 millions de tonnes/année.

Le projet sera achevé à l’horizon 2025. La mine sera exploitée et développée à travers la concrétisation d’autres projets, comme l’usine de traitement du minerai de fer et de production du concentré de fer à Béchar qui entrera en service à l’horizon 2026, dans le cadre d’un partenariat entre FERAAL et TOSYALI, selon le ministre. Pour ce qui est des infrastructures d’accompagnement, la ligne ferroviaire assurant la liaison Gara Djebilet-Tindouf-Béchar dont la réalisation est prévue entre 2023 et 2026, connaît un «progrès remarquable».

Le transport du minerai de fer à l’usine de traitement de Béchar se fera «dans les délais impartis», a précisé M. Arkab. Et d’insister  sur le caractère stratégique du projet de la mine de Gara Djebilet, dont l’exploitation a débuté au niveau de sa partie ouest avec un stock global de 3 milliards tonnes.

Programme de séquestration  du carbone

A une question sur le marché du gaz, le ministre a affirmé que l’Algérie avait intégré dans sa stratégie l’intensification de la production de gaz en tant que priorité pour en faire une ressource accompagnant le développement de différentes énergies. Par la même occasion, le ministre a annoncé  que   les discussions étaient dans «leur phase finale» concernant le projet de raccordement électrique entre l’Algérie et l’Europe via l’Italie.

Un point qu’il a, pour rappel, abordé la semaine dernière en Italie lors du troisième sur la stratégie européenne en Méditerranée. Sur un autre plan, le ministre a rappelé l’engagement de l’Algérie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7 à 22% d’ici 2030 et à ramener le volume total de gaz torchés à moins 1%. 
Dans ce cadre, le groupe Sonatrach compte mettre en œuvre un programme de séquestration naturelle du carbone, avec le concours de la Direction générale des forêts (DGF), à travers la plantation de 420 millions d’arbres sur une superficie de 520 000 hectares dans le sud du pays.

Ce projet d’envergure, prévu sur 10 ans, allie lutte contre le changement climatique, reboisement et développement socioéconomique des régions concernées, ce qui créera des milliers d’emplois et améliorera l’environnement et les conditions de vie de la population, a précisé M. Arkab.

Aussi, une  commission ad hoc regroupant toutes les parties concernées par la question de la réduction des émissions de méthane a été mise en place,  en vue de l’élaboration d’une feuille de route pour «la création d’un outil national de détection, d’évaluation et de réduction des émissions de méthane». «Plusieurs projets sont en cours de réalisation par Sonatrach et ses partenaires», a t-il indiqué.

A retenir que Sonatrach a consacré 416 millions USD à des projets environnementaux, dont 67 millions USD pour des projets d’énergie solaire et 68 millions USD pour des projets de production d’hydrogène.
 

 

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