Le MC Oran s’est qualifié samedi aux 8es de finale de la Coupe d’Algérie au détriment de l’USM Sétif grâce à un but de Merouan Dehar sur penalty sifflé à la 53e minute, suite à un tacle contre son coéquipier Mohamed Sylla.
A l’issue du match, l’entraîneur Eric Chelle annonce lui-même et confirme ainsi officiellement son départ du MCO pour aller driver l’équipe nationale du Nigeria. «C’est une chance pour moi, et une telle offre ne se refuse pas car quand le train passe, le mieux serait de ne pas le rater», a déclaré l’entraîneur franco-malien, remerciant de manière protocolaire l’Algérie, la population d’Oran, son staff, ses joueurs ainsi que les dirigeants du club qui, affirme-t-il, l’avaient mis dans les meilleures conditions pour accomplir le travail qu’il était venu faire.
Tout en reconnaissant un certain «égoïsme» de sa part et pour appuyer sa décision, il a également estimé que «l’équipe du Nigeria est l’une des meilleures au monde». Mais c’est aussi la chance de participer au Mondial 2026 qui est en jeu dans cette histoire. L’information relative à son départ a d’abord été rendue publique le mardi 7 janvier par la Fédération nigériane de football, donnant une suite favorable à une recommandation datant du 2 janvier et exprimée par son sous-comité technique.
Juste après et suite à cela, toujours durant la semaine dernière, les dirigeants du club oranais avaient, pour leur part, indiqué qu’une réunion formelle était prévue avec le concerné mais seulement à l’issue de cette rencontre contre l’USM Sétif. Intervenant avant le match, le président du conseil d’administration, Chakib Ghomari, avait déjà estimé à 90% l’inévitabilité de son départ. Ceci pour dire que les dirigeants du MCO avaient tout fait pour le convaincre de rester, écartant ainsi de fait les spéculations concernant les mauvais résultats de l’équipe en championnat, notamment en déplacement.
On serait tenté de rappeler, et certains l’ont déjà exprimé, qu’Eric Chelle était sous contrat et qu’on ne quitte pas un club en un claquement de doigts, car les choses sont allées extrêmement vite (effet immédiat évoqué par la NFF). Ce n’est pas une question d’argent, mais la réponse se trouve peut-être dans les propos relayés sur les réseaux sociaux et tenus par Ali Bencheikh, ancien international algérien qui a cru savoir de manière sûre qu’«une clause du contrat signé avec le MCO stipule qu’en cas où une Fédération ferait appel à lui pour entraîner une équipe nationale, il aurait le droit de partir».
Sans évoquer cette clause, Chakib Ghomari savait en tout cas lui-même que le désormais ex-entraîneur du MCO avait déjà postulé pour un tel poste et dès le mois de mai 2024, c’est-à-dire bien avant sa venue à Oran. Quoiqu’il en soit, les Hamraoua se retrouvent encore une fois dans l’obligation de chercher un autre coach, le troisième cette saison.