Les prix du pétrole ont entamé la semaine de cotation en nette hausse, dans une sillage des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, la baisse des taux d’intérêt et la baisse de l’offre de brut aux Etats-Unis et de l’annonce de la Chine, premier importateur de pétrole au monde, qui prévoit de nouvelles mesures de relance pour son économie.
Les agressions israéliennes contre le Liban soutiennent les primes de risque géopolitique dans un marché volatil depuis des semaines, alors que les récentes baisses de taux opérées par la Réserve fédérale américaine (FED), qui ont entraîné une dépréciation du dollar, devraient encore soutenir la demande fondamentale et la courbe des prix. Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent pour novembre se négociaient hier largement au-dessus de 74 dollars le baril, en cours de journée, alors que les contrats à terme sur le pétrole brut américain pour novembre ont augmenté, s’échangeant à plus de 71 dollars le baril. Les deux contrats ont enregistré leur deuxième hausse hebdomadaire consécutive la semaine dernière.
Les cours du Brent et du West Texas Intermediate (WTI) ont enregistré leurs plus fortes hausses depuis avril au cours de la semaine écoulée. Le Brent a ainsi gagné 9%, effaçant une partie des pertes enregistrées au début du mois, lorsqu’il est tombé à son plus bas niveau en trois ans. Les deux indices sont depuis stimulés par la décision de la Fed américaine de réduire ses taux de 0,50% et par l’annonce que Pékin qui prévoit de nouvelles mesures de relance pour l’économie.
Le 18 septembre, la Réserve fédérale américaine a procédé à une baisse de taux de 50 points de base, sa première baisse en quatre ans, plaçant la fourchette des taux des fonds fédéraux entre 4,75 et 5%, d’une part. D’autre part, l’attention se déplace progressivement, selon des analystes, vers la saison hivernale, durant laquelle une hausse de brut est attendue et donc une hausse des prix du pétrole. Les fondamentaux du côté de l’offre apportent également un soutien alors que les stocks américains diminuent, ce qui pourrait faire grimper encore davantage le prix du brut.
Tous les signes indiquent une offre plus restreinte et des prix plus élevés, soutient un analyste cité par Platts.