Après l’appel contre la détention de Boualem Sansal : L’examen de la chambre d’accusation fixé pour le 11 décembre

04/12/2024 mis à jour: 04:05
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Boualem Sansal, auteur - Photo : D. R.

La chambre d’accusation près la cour d’Alger examinera le 11 décembre l’appel introduit par la défense de l’écrivain Boualem Sansal contre la mise sous mandat de dépôt du juge d’instruction, devant lequel il a comparu le 21 novembre, pour plusieurs faits liés à l’article 87 bis du code pénal et à d’autres dispositions relatives aux «atteintes à l’intégrité territoriale» et à «l’unité nationale».

Le sort de l’écrivain algérien Boualem Sansal, naturalisé français il y a quelques mois, sera tranché le 11 du mois en cours par la chambre d’accusation près la cour d’Alger, a-t-on appris de source sûre. Commis d’office, ses avocats ont fait appel contre le mandat de dépôt émis par le juge d’instruction, le 21 novembre, soit six jours après son arrestation à l’aéroport d’Alger, alors qu’il rentrait de France. En raison de son âge avancé, Sansal n’a fait qu’un passage à la prison de Koléa, vers laquelle il a été transféré, avant d’être admis au pavillon pénitentiaire du CHU Mustapha, à Alger.

Il avait été entendu dans le cadre d’une enquête sur ses «dernières déclarations publiques» et ses «relations avec certains milieux» considérés par les autorités algériennes comme «hostiles à l’intégrité territoriale», voire en lien avec le MAK, un mouvement considéré par l’Algérie comme étant «une organisation terroriste».

Durant ces dernières années, le polytechnicien de 75 ans, qui a occupé durant au moins deux décennies des hautes fonctions de l’Etat, a multiplié ces dernières années des déclarations polémiques qui ont fait grincer des dents en haut lieu, particulièrement celles liées à l’histoire du pays, aux relations avec le Maroc et la France, mais aussi à Israël et à la question palestinienne.

Son arrestation a suscité un tollé politique en France, particulièrement des milieux de l’extrême droite, des nostalgiques de l’Algérie française et du Conseil représentatif des institutions juives en France. Des réactions d’une rare violence ont été exprimées par Eric Zemmour, Marine Le Pen, Xavier Driencourt, Valérie Pécresse pour ne citer que ceux-là, avant que ce qui est devenue l’affaire Sansal ne soit prise en charge par des députés de la droite et de l’extrême droite, pour en faire une matière pour un débat sur la crise diplomatique algéro-française.

Mais ce tollé a enflammé une partie des eurodéputés, parmi lesquels certains ont même réclamé des sanctions contre Alger. Pour les autorités, le cheminement que l’affaire Sansal est en train de prendre en dehors de l’Algérie «sort totalement du cadre judiciaire». Mais, faut-il le préciser, le silence de l’autorité judiciaire sur ce dossier présenté éminemment judiciaire a, quant à lui, alimenté toutes les dérives verbales.

Chaines de télévisions privées : Kamel Sidi Said et Mohamed Meziane président une rencontre

Le conseiller du président de la République chargé de la Direction générale de la communication, Kamel Sidi Said et le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, ont présidé, hier, une rencontre avec les directeurs des chaînes de télévision privées accréditées, à leur demande, indique un communiqué de la Direction générale de la Communication à la Présidence de la République.

«A la demande des chaînes de télévision privées accréditées, M. Kamel Sidi Said, conseiller du président de la République chargé de la Direction générale de la communication, et M. Mohamed Meziane, ministre de la Communication, ont présidé une rencontre avec les directeurs de ces établissements», lit-on dans le communiqué. «Cette rencontre a porté sur les mécanismes techniques d’adaptation aux nouvelles dispositions de la loi organique relative à l’information et de la loi sur l’audiovisuel.

Les différents points de vue et préoccupations ont été soulevés afin d’assurer une transition harmonieuse dans l’application de ces textes de loi», ajoute le communiqué. La rencontre a également vu la participation «de cadres de la Direction générale de la Communication ainsi que des directeurs des institutions et organismes publics dans le domaine de la communication et de l’audiovisuel», selon la même source. (APS)

 

 

 

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