Les services de la commune d’Amizour ont recensé, au début de l’année 2022, 325 dossiers de souscription en rapport avec le logement rural financé par le fond national du logement (FONAL).
C’est ce que nous a confié un responsable de la municipalité. «Le nombre de dossiers en instance ne cesse d’augmenter d’une année à une autre, en raison du quota dérisoire affecté à notre commune. Nous avons encore des dizaines de demandes qui datent de 2014 et plus d’une centaine d’autres qui remontent à 2015», a révélé notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Tous les dossiers en instance sont éligibles au soutien de l’Etat. Le problème qui se pose est que les programmes libérés annuellement sont très en deçà de la demande exprimée.»
Le responsable de l’APC plaide pour une révision à la hausse des quotas alloués à la circonscription afin, souhaite-t-il, de résorber le déficit, en donnant l’opportunité aux demandeurs d’accéder à un toit. «Notre responsabilité est de défendre les dossiers de nos concitoyens auprès des instances concernées de l’Etat. Nous sommes très sensibles aux préoccupations légitimes et à la souffrance de ces postulants au Fonal, qui n’ont pas d’autres alternatives pour réaliser leur rêve de construire un gîte décent», ajoute-t-il.
Ayant introduit une demande depuis 2017, un postulant à cette formule résidant à la périphérie de la ville d’Amizour nous fait part de sa frustration : «Les années se suivent et se ressemblent. Nous avons l’impression d’être abandonnés à notre triste sort. Sincèrement, on ne voit pas comment on pourrait sortir de cette impasse.»
Tout aussi désappointé, un autre souscripteur du village Taddart Tamokrant est submergé par l’inquiétude de ne pas pouvoir entrevoir le bout du tunnel, après de longues années d’incertitude : «A l’instar des dizaines de familles mal logées, la mienne est au bout du rouleau.
On crèche dans des conditions de promiscuité et de précarité indignes. Les autorités compétentes doivent se pencher sérieusement sur ce dossier.»