Dans la ville de Didouche Mourad, située à 18 km au nord de Constantine, les habitants ne parlent que de ces travaux d’aménagements et de décapage des routes qui trainent toujours depuis leur lancement au mois de juin dernier.
Sur le tronçon situé entre le rond-point du marché couvert de la cité d’Oued El Hdjar et l’entrée de la zone industrielle Aïssa Benhmida, en passant par le centre psychopédagogique, l’état de la route décapée depuis plusieurs semaines se dégrade chaque jour au grand dam des automobilistes.
«Cela fait des semaines qu’on attend le bitumage de ce tronçon qui nous cause des désagréments et surtout des dommages pour nos véhicules ; la situation est devenue insupportable, surtout que la route ne cesse de se dégrader ; on avait cru que la situation allait se débloquer quand l’entreprise chargée des travaux avait posé le bitume sur la partie située entre le rond point de la gare ferroviaire et l’entrée de la zone industrielle, mais nous avons vite déchanté, car les travaux n’ont pas été achevés et la situation demeure encore au point mort», déplorent des automobilistes. Il faut voir la longue file qui se forme dans ces lieux chaque jour, surtout que les conducteurs sont contraints de ralentir pour éviter les nids-de-poule.
Cette situation ne trouve aucune justification, selon les habitants, après les arrêts des travaux remarqués durant le mois d’août. «Il est inconcevable que de tels travaux trainent à ce point, alors qu’il fallait mobiliser les moyens nécessaires pour les achever, surtout que ce tronçon est le principal accès vers la cité d’e Oued El Hdjar, mais aussi vers la localité de Kef Salah et il est fréquenté chaque jour par des milliers de véhicules, cela risque de créer des dégâts pour les voitures», dénoncent des habitants en colère.
«On n’arrive pas à comprendre comment les travaux d’aménagement des trottoirs sur des centaines de mètres sont menés par un petit groupe d’ouvriers, cela risque de prendre des mois pour les achever, et retarder le bitumage de la route, c’est vraiment incroyable ce qui se passe à Didouche Mourad ; on se demande bien qui supervise cette opération et pourquoi continue-t-elle de trainer ?», ajoutent-ils. Il faut noter que même le bitumage de la route qui devait être réalisé entre la cité des 200 logements et la mosquée El Hamd à Oued El Hdjar n’a pas été mené jusqu’au bout. Vendredi 20 septembre, soit la veille de la rentrée scolaire, des engins ont été mobilisés même le soir pour poser le bitume juste devant le portail de l’école primaire Rabah Boudissa, puis plus rien.
L’autre partie qui n’a pas été encore bitumée est toujours à l’état d’une piste poussiéreuse. Malgré les réclamations des riverains, la route passant par la cité Hocine Maazouz n’a guère été bitumée avec tous les désagréments qui en découlent.
En somme, beaucoup de choses restent à faire pour ce projet qui a tant usé les nerfs des habitants d’Oued El Hdjar, notamment les automobilistes et les chauffeurs de bus et de camions. Les citoyens demandent encore une fois une intervention vigoureuse des autorités de la wilaya pour faire avancer les choses, sinon cette «opération escargot» risque de s’éterniser.