Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé que le nombre des comptes épargnes a atteint les 12 millions à fin 2023 pour un montant total de plus de 3600 milliards de dinars.
Des chiffres que l’argentier du pays juge «encourageants» par rapport aux années précédentes. Faid explique ces résultats par «les efforts colossaux consentis par l’ensemble des établissements financiers en vue de promouvoir la qualité des services aux niveaux requis».
Intervenant à l’occasion d’une journée d’information sur l’inclusion financière et l’épargne, organisée par l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) en partenariat avec l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) et le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), le ministre a également appelé au renforcement de l’utilisation des moyens modernes de numérisation et d’intelligence artificielle (IA) dans le secteur.
L’objectif étant d’améliorer les transactions et de réaliser l’inclusion financière, mais aussi de drainer l’épargne. Un point qu’a relevé le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb. Et d’inciter les établissements bancaires à aller de l’avant dans le développement et la diversification de leurs produits et services pour attirer l’épargne, soulignant que ce dernier est à son tour l’un des éléments de la consécration de l’inclusion financière.
«La qualité des services bancaires constitue le principal levier du développement de l’épargne, d’autant que la loi sur la monnaie et le crédit réserve une place particulière au principe de la protection des déposants et des épargnants», a souligné le gouverneur de la BA, et ce, avant d’indiquer que l’activation de l’épargne «améliorera l’efficience de la politique monétaire», ajoutant que l’épargne constituait «une base essentielle de la stabilité économique et de la prospérité à long terme».
Dans ce sens, il a évalué les ressources collectées par les banques actives sur la place à fin 2023 à 14 917 milliards de dinars contre 14 530 milliards fin 2022.
Soit une hausse de 2,66%. Toujours, selon les chiffres avancés par M. Taleb, les dépôts hors hydrocarbures ont également augmenté de 4,24% à la fin de l’année écoulée, par rapport à la fin de l’année 2022, tandis que les dépôts à terme sont passés de 7585 milliards de dinars à la fin de l’année 2022 à 8012 milliards dinars à décembre 2023, soit une hausse de 5,63%.
S’agissant des ressources enregistrées par les banques dans le cadre de l’activité de la finance islamique, le rythme de la croissance a été maintenu, le chiffre de 445 milliards de dinars enregistré en 2021 est passé à 554 milliards de dinars en 2022, puis à 678 milliards de dinars à fin 2023, avec «une augmentation considérable atteignant les 25% en 2022, puis 22% en 2023», selon le gouverneur de la BA.
Concernant le réseau bancaire, le ministre a fait état d’une hausse du nombre d’agences bancaires jusqu’à 1734 à fin 2023 avec 6500 points de vente pour les compagnies d’assurance, outre .000 agences relevant d’Algérie Poste.