Le pétrole Brent s’échangeait, hier, aux alentours de 116 dollars le baril, après une hausse de 7% la veille, soutenu par les risques d’approvisionnement liés à un éventuel embargo pétrolier de l’Union européenne sur la Russie, et les inquiétudes concernant les attaques des Houthis contre les installations pétrolières saoudiennes.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne restaient divisés, hier, sur l’opportunité de se joindre aux Etats-Unis pour interdire le pétrole russe. Certains pays, dont l’Allemagne, affirment que l’UE est trop dépendante des combustibles fossiles de la Russie pour résister à une telle étape.
Les ministres des Affaires étrangères de la Lituanie et de l’Irlande ont déclaré, pour leur part, qu’il était temps pour l’UE de commencer à envisager des sanctions contre le pétrole russe, selon un rapport de Reuters. Les analystes estiment toutefois, selon l’agence Platts, qu’une interdiction du pétrole russe à l’échelle de l’UE était peu probable. L’UE dépend de la Russie pour 40% de son gaz, tandis que plus de la moitié des exportations russes de pétrole est destinée à l’Europe, selon certaines estimations.
Les prix du pétrole ont augmenté de près de 20 dollars le baril au cours des trois dernières séances de négociation, et semblaient en voie de reprendre les sommets atteints début mars, l’offre continuant de ne pas répondre à la demande croissante. Les menaces d’approvisionnement provenant d’attaques du groupe houthi au Yémen contre les installations saoudiennes d’énergie et de dessalement de l’eau ont ajouté un soutien. L’Arabie Saoudite a mis en garde contre des pénuries mondiales d’approvisionnement après les attaques des Houthis,
Le Brent a atteint 139 dollars le baril, le plus haut depuis 2008, au début du mois, avant de reculer et de connaître une forte volatilité depuis quelques semaines. Le Brent a repris, depuis le début de cette nouvelle semaine de cotation, des valeurs haussières largement au-dessus de 100 dollars le baril.