Alors que la part du secteur dans le PIB est en hausse : La contribution de l’agriculture dans la croissance est en baisse

12/08/2024 mis à jour: 02:40
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Si globalement, la croissance économique en Algérie a enregistré un rebond en 2023 pour passer de -5% (récession en 2020) à 3,8% en 2021, 3,6% en 2022 à 4,1% en 2023 grâce à l’accélération du rythme de croissance des industries extractives (4,8%), certains secteurs ont connu une baisse de leurs performances par rapport à 2022. Selon, le dernier rapport de la Banque d’Algérie, ils sont au total sept secteurs dominants. 


Ils représentent plus de 80 % du PIB (Produit Intérieur Brut). Certes, l’agriculture avec une part dans le PIB de l’ordre de 12,9% ( contre 10,4% en 2022) fait partie de ces activités aux côtés des «Industries extractives», «Construction», «Commerce, réparation-auto et articles domestiques», «Transports et communications», «Administration publique» et «Industries manufacturières», mais la croissance de la production agricole a enregistré un repli en 2023. Elle est passée de 5,3% en 2022 à 3,3% en 2023 contribuant à 8,4% dansl a croissance globale contre 16% en 2022. Cette part a ainsi été divisée par deux en une année. 

En termes de valeur ajoutée, le secteur «Agriculture, chasse et sylviculture» a généré 4 204,5 milliards de dinars en 2023, comparativement à 3 323,1 milliards de dinars en 2022. Par filières, en 2023, la production céréalière a subi une très forte baisse de 77,21% après avoir progressé de 51,4% en 2022, passant ainsi de 41,9 millions de quintaux en 2022 à 9,5 millions de quintaux en 2023. Cette diminution a touché tous les produits céréaliers. La récolte de bléa considérablement chuté, de 72,74 % pour le blé dur et de 78,61 % pour le blé tendre. Idem pour la production d'orge et d'avoine. Elle a enregistré des baisses respectives de 86,78% et 82,43% entre 2022 et 2023. 


Mais, l’on s’attend à un rebond cette année pour l’ensemble de la filière céréalière comme le montrent les premiers résultats de la campagne moisson-battage puisque le secteur totalisait à début août une production de 22 millions de quintaux en attendant le bilan final. La baisse de la production n’a pas marqué uniquement les céréales, mais elle a également touché d’autres filières à l’exemple de l'oléiculture, l’agrumiculture et la production maraîchère. 


Réguler le marché

Cette dernière a enregistré une diminution à 132,2 millions de quintaux en 2023 par rapport aux 135,7 millions de quintaux enregistrés en 2022,représentant ainsi une baisse de 2,51%. Néanmoins, selon la même source, la production de pommes de terrea connu une croissance de 6,23%, passant de 38,5 millions de quintaux en 2022 à 40,9 millions de quintaux en 2023. La production de la tomate industrielle a, quant à elle, marqué une légère croissance de 0,10% en 2023 contre une baisse de 14,09% une année auparavant. 

Par ailleurs, après une forte hausse en 2022 (30,34%), la croissance de la production oléicole a ralenti pour enregistrer une légère augmentation de 0, 79% en 2023, portant le total à 9,3 millions de quintaux, presque inchangé par rapport à 2022 où elle s'est élevée à 9,2 millions de quintaux. La filière viticole et agrumes a également connu une baisse de production à hauteur de 0,86% après avoir augmenté de 7,48% l'année précédente. Quant à la viticulture, sa production a diminué de 0,12% contre une croissance de 9,33% l’an dernier.

 Du côté des productions animales, celle des viandes rouges a été marquée par un recul de 27,46% contre 16,39% pour le lait et de 0,3% pour les œufs. Ce qui s’est d’ailleurs répercuté sur le prix. D’où le recours à l’importation pour combler le déficit de production et réguler les prix sur le marché. Cependant, note le rapport de la BA, la production de laine, de miel et de viandes blanches a enregistré une croissance positive de 28,33%, 13,49% et 7,06% respectivement, alors qu'elle a enregistré des baisses de 33,46%, 14,65% et 2,45 % en 2022. 

A noter que la pêche et l'aquaculture a été le seul secteur à connaître un recul, avec une croissance de -0,8%, contre -0,3% l'année précédente. Et ce, même si la valeur ajoutée de ce secteur est passée de 77,4 milliards de dinars en 2022 à 82,1 milliards de dinars en 2023, aux prix courants. 

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