La salle polyvalente Atlantis s’est avérée trop exiguë pour contenir les nombreux spectateurs désireux d’assister au spectacle de la star de la chanson de «rythm n dance» kabyle, Mohamed Allaoua, en représentation dernièrement les 12 et 13 avril à Akbou.
Les billets se sont envolés comme des petits fours dès leur mise en vente et beaucoup d’admirateurs sont restés sur leur faim, car ils n’ont pas pu se débrouiller le fameux sésame qui leur aurait permis de voir leur idole.
«Il faudrait qu’il prolonge son spectacle jusqu’à la fin du Ramadhan et à la veille de l’Aïd pour satisfaire tout le monde», a lancé, fort à propos, l’un des organisateurs dans la loge de l’artiste à la fin de la soirée.
Longtemps sevrés de musique et de loisirs, de nombreux citoyens se sont, en effet, déplacés de la ville d’Akbou et des villages environnants, mais également de Bouira, de Tizi Ouzou, de Béjaïa ville et d’ailleurs, en famille ou en groupes d’amis.
Trépignant d’impatience de voir son héros entamer son tour de chant, le public qui ne demandait qu’à se défouler, s’amuser et chanter en chœur, après une dure journée de jeûne, s’est levé comme un seul homme pour envahir la piste de danse et se rapprocher de la scène dès l’entrée de l’idole muni de sa fameuse guitare bleue.
Comme à son habitude, et en professionnel méticuleux qui ne laisse rien au hasard, Allaoua a assuré le show, communiant merveilleusement bien avec l’assistance qui le portait à bout de bras, égrenant ses chansons qui sont autant de tubes appris par cœur. Enchaînant chansons rythmés et mélodies romantiques, Allaoua a chanté et fait chanter toute la salle durant toute la soirée ne s’accordant qu’un petit répit à l’entracte.
Aidé en cela par un orchestre soudé, bien rodé et qui connaît ses partitions sur les bouts des doigts. Un orchestre qui balance du lourd, du gros son qui fait bouger même quand on n’en a pas trop envie.
Onze musiciens sur scène, ça en jette. Trois guitares électriques, une basse, deux synthétiseurs, une batterie couplée à la derbouka et deux choristes pour épauler Allaoua au micro et à la guitare. L’ambiance de fête et de folie est garantie et la «dance floor» n’a à aucun moment désempli.
A la fin du spectacle, le chanteur a tenu à rendre hommage au merveilleux public d’Akbou et le remercier d’avoir su communier avec lui et de lui avoir donné cette incroyable chaleur humaine qui a fait du show un moment particulier. Tout comme il n’a pas omis de féliciter les organisateurs qui ont veillé au moindre détail afin que la soirée soit parfaite. «Le public a été vraiment exceptionnel, car il m’a communiqué son enthousiasme et sa formidable énergie.
Le fait qu’il connaisse mes chansons par cœur m’a beaucoup aidé en même temps qu’il m’a véritablement réjoui», a-t-il dit. Mohamed Allaoua a aussi profité de l’occasion pour annoncer deux nouveaux titres ficelés au studio et qui vont sortir très prochainement à un mois d’intervalle une fois les clips réalisés et montés. Une nouvelle qui ne manquera pas de réjouir ses nombreux fans qui attendent avec impatience de nouveaux tubes de la part de leur idole.
Ainsi, que ce soit pour le groupe Amzik, Rabah Asma, Mourad Guerbas ou d’autres, tous les spectacles qui ont été organisés à la salle Atlantis ont attiré la grande foule et se sont joués à guichets fermés. Le nombreux public attend à présent à ce que ces spectacles se prolongent au-delà de la période du ramadan habituellement riche en événements culturels.
De nombreuse familles approchées durant la soirée ont émis le souhait que les spectacles, la culture et les loisirs soient, comme le qalbellouz et la zlabia, présents uniquement durant le mois de Ramadhan.
Il serait souhaitable que cette dynamique artistique ne soit pas rompue et que se crée une tradition d’animation autour de cette belle Atlantis qui booste les activités culturelles dans la région d’Akbou, ville carrefour et véritable moteur économique et culturel.