Alimentation en eau à Oran : Les projets connaissent des taux d’avancement appréciables

08/08/2024 mis à jour: 01:03
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A Oran, les travaux vont bon train à même de garantir un meilleur approvisionnement en eau

S’assurer des taux d’avancement des travaux qui garantissent la livraison de projets dans les délais est l’un des principaux soucis exprimés par les autorités locales d’Oran qui multiplient les visites sur les sites pour ne rien laisser au hasard. 

Parmi les projets, ceux relatifs à l’approvisionnement en eau qui sont attendus par la population. Avant-hier, lors d’une visite d’inspection dans les daïras d’Oued Tlelat et d’Es-Sénia, le wali d’Oran a indiqué que la localité de Tafraoui (incluant sa zone industrielle), qui connaît un grand problème d’approvisionnement en eau, venait juste de bénéficier d’un second programme d’urgence pour la réalisation de 3 forages. 


Un premier puits en est déjà à 120 m, un deuxième à 90 m et le troisième, dont l’entreprise a été désignée, en est à l’entame des travaux. Les bénéfices escomptés par ce projet, à savoir la contribution à l’approvisionnement en eau au profit de la population locale, seront connus d’ici une quinzaine à une vingtaine de jours, promet-on. Mais précisément pour cette zone, c’est la grande opération de transfert à partir d’Oued Tlelat auquel le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 1,7 milliard de DA qui est attendue. 


Une fois l’étude finalisée et l’entreprise de réalisation désignée, en moins de deux mois, le taux d’avancement est estimé à 36%. «C’est 16% de plus que ce qui était prévu», précise le chef de l’exécutif local pour montrer à quel point le respect des délais est désormais une préoccupation majeure, aussi bien pour les autorités que pour les concernés du secteur et les entreprises engagées sur le terrain. Et pourtant, rien n’est facile, admet-on, car il s’agit, en plus de la réalisation de pas moins de 530 km de canalisations, d’un certain nombre d’ouvrages dont des réservoirs (7000 m3) mais aussi de stations de pompage nécessaires pour l’adduction d’eau. «Il faut que le projet soit livré en même temps que la mise en service de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc», entend-on dire. Celle-ci a fait l’objet d’une énième visite le 27 juillet dernier et cette fois, en compagnie du président directeur général de Sonatrach. Là aussi, le taux d’avancement des travaux, estimé à près de 70%, est jugé très satisfaisant pour une livraison prévue avant la fin de l’année en cours. «Nous sommes confiants que la station entrera en service dans les délais et peut-être même avant, vu la cadence des travaux», a assuré le premier responsable de la wilaya rappelant que cette station exige également la finalisation des projets annexes que sont entre autres les 48 km de canalisations, notamment pour relier les daïras d’Aïn El Turck et Boutlélis, mais aussi, hormis différentes stations de pompage, les deux grands réservoirs d’une capacité de 50000 m3 pour l’un et 30 000 pour l’autre. Cette partie est à 85% d’avancement alors que la phase de test pour les canalisations est prévue entre le 15 et le 20 septembre prochain. 

C’est la solution définitive au problème de l’eau dans la wilaya d’Oran. Un problème soulevé lors de la dernière visite et dont on a estimé qu’il a été aggravé cet été par, d’une part, la sécheresse qui a empêché le secteur de bénéficier des quantités supplémentaires provenant des barrages de l’est de la wilaya, et de l’autre, par des pannes enregistrées par les deux stations de dessalement alimentant Oran que sont celles de Chott El Hilal à Aïn Témouchent et d’El Mactaa. 

La première, suite à un incendie, a été remise en service fin  juillet, jour de la visite du premier responsable de Sonatrach, après des travaux de réparation réalisés en un temps record. Il faut savoir que celle-ci fournit près de 100 000 m3 par jour pour couvrir une partie des besoins d’Oran alors que celle d’El Mactaa, de capacité plus importante, alimente également la wilaya de Mascara avec un apport oscillant entre 100 000 et 120 000 m3 par jour. Aujourd’hui, les deux stations fonctionnent en plus d’un apport supplémentaire provenant des barrages situés à l’Ouest dont celui de Tlemcen. 

La mise en service de la station de Cap Blanc d’une capacité de 300 000 m3 par jour permettra, explique-t-on, d’augmenter le ratio de la wilaya de Mascara (à partir d’El Mactaa) et d’alimenter une autre wilaya voisine (à partir de Aïn Témouchent), probablement Sidi Bel Abbès et tout cela pour un meilleur équilibre régional ayant toujours été en vigueur. Entre-temps, la population à laquelle on demande de patienter trois à quatre mois est remerciée pour avoir fait preuve de patience et les intervenants du secteur pour les efforts consentis afin de les résoudre.                          
 

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