La première visite de terrain du nouveau wali d’Aïn Témouchent a été consacrée à la daïra d’Oulhaça, une zone montagneuse surplombant la mer de ses falaises en prolongement des Traras à l’ouest.
Fait notable, dès le premier point, à l’entrée du territoire de la daïra, à Zouanif, un flagrant déficit dans la maturation des projets de développement local a été relevé par le chef de l’exécutif de wilaya, une carence qui répète par la suite sur des chantiers connaissant des retards sur les délais de livraison.
A Zouanif, il s’agit d’un forage en vue de renforcer les ressources en AEP et d’une station de reprise afin d’injecter de la pression dans le réseau de distribution afin que l’eau arrive équitablement, en durée et en quantité, à tous les robinets. Or, il apparaît que, du fait des moyens disponibles, la situation est ingérable sachant que les mieux lotis des habitants de la commune du chef-lieu de daïra reçoivent de l’eau un jour sur quatre, alors que d’autres entre 6 et 15 jours.
En effet, les capacités de stockage existantes sont insuffisantes, d’une part, et, d’autre part, les ressources hydriques souterraines le sont autant que l’appoint en eau que reçoit la daïra depuis la station de dessalement. A cet égard, est-il indiqué, Oulhaça est située en fin de parcours du réseau de canalisations qui lui livre cette dernière, un réseau sur le parcours duquel de nombreux piquages existent en amont. Ces derniers réduisent la pression qui achemine l’eau, ce qui la rend chiche à son aboutissement à Oulhaça.
Ce handicap est aggravé par le fait que cette région est située sur la plus haute des altitudes dans la région avec de surcroît un relief très chahuté. Ainsi, les agents de l’Algérienne des eaux (ADE) ont beau attendre que les réservoirs aient reçu assez d’eau pour ensuite la lâcher dans les canalisations afin de les remplir et enfin la lâcher vers les robinets avec suffisamment de pression, leurs efforts demeurent vains pour satisfaire tous les abonnés. Lors de conciliabules échangés entre responsables et élus, il revient que Aïn Témouchent ne reçoit pas les 100 000 m3 quotidiens qui lui reviennent sur les 200 000 produits par la station de dessalement, ce qui a amené un parlementaire à suggérer qu’un compteur électronique soit installé au niveau des réservoirs à Dziouia pour s’assurer de la réalité de la quantité reçue sur son quota.
Après avoir écouté les uns et les autres et prenant le contrepied des propos de ses interlocuteurs, le wali interpelle fermement plutôt l’ADE pour l’inciter à adopter une stratégie efficiente en vue d’assainir la situation. Il soutient que mathématiquement, les ressources souterraines locales disponibles ajoutées au quota en eau dessalée suffisent à garantir l’octroi de 150 litres/jour pour chacun des 433 000 habitants de la wilaya.