Agriculture : La récolte d’orge a augmenté de près de 99% en 2022

23/11/2023 mis à jour: 07:49
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Dans la partie consacrée à la croissance économique décortiquée par secteurs d’activité, la Banque d’Algérie (BA) dans son rapport sur l’évaluation économique et monétaire du pays en 2022 relève «des résultats fortement appréciables» dans l’agriculture, avec une production qui représente 11,6% du PIB courant. 

Un taux auquel s’ajoute une croissance de 5,8% contre une baisse de 1,9% en 2021. Mais si dans certaines filières les résultats sont à la hausse, dans d’autres, c’est la baisse. Une baisse qui a réduit l’offre sur le marché et qui induit une augmentation des indices des prix à la consommation pour certains produits fortement demandés, comme c’est le cas pour la pomme de terre, l’oignon et les viandes blanches. 

Ainsi, contrairement à cette saison marquée par une forte chute de la production céréalière, et comme c’était le cas également en 2021, 2022 a connu une hausse sensible dans ce cadre avec un taux de 51,4% en 2022 pour un volume global de 41,9 millions de quintaux. Pour rappel, la contraction était de 37% en 2021, pour une production de 27,6 millions de quintaux en 2021. 

Ainsi, la récolte de blé des deux variétés dur et tendre s’est accrue de 39,4% et de 41,6% respectivement, au même titre que la production d’orge et d’avoine. Pour l’orge, la croissance est de 98,8%, alors que pour l’avoine, elle est de 28,9%. 

La tendance est également à la hausse dans la filière oléicole. Après un recul de près de 35% en 2021, la production a augmenté de 30,3% en 2022 pour atteindre 9,2 millions de quintaux. Cette même tendance est observée pour la filière viticole et agrumes, selon la BA. En effet, la production des agrumes a rebondi de 7,5%, contre une baisse de 3,25% l’année précédente. 

La filière viticulture a, de son côté, enregistré une croissance jugée «appréciable» de sa production, de l’ordre 9,3%. «Mais en nette décélération par rapport à l’année précédente», relève la Banque d’Algérie. La chute des performances a par ailleurs touché les cultures maraîchères, qui constituent l’une des principales cultures de la production agricole en Algérie. 

Leur valeur ajoutée en volume a baissé à 135,6 millions de quintaux en 2022, contre 146,3 millions de quintaux en 2021, soit moins de 7,3%. «Ceci s’explique principalement par la baisse de la production des pommes de terre de 11,6% et celle des oignons de 11,3% contre une croissance notable de la production de l’ail de 29,1%», analyse la Banque d’Algérie. 

En volume, la production de pommes de terre a atteint 38,5 millions de quintaux en 2022, celle de l’oignon 15,2 millions de quintaux, contre 43,6 et 17,1 millions de quintaux respectivement par rapport à la campagne 2021. Des baisses qui ont causé, pour rappel, d’importantes perturbations sur le marché pour ces trois produits dont les prix ont fortement augmenté au cours de cette période. 

Ce qui a contribué à la hausse de l’inflation. 

Globalement, la flambée des prix des produits agricoles frais a, dans ce sens, atteint un nouveau pic de 12,94% en 2022 après celui enregistré en 2012 de 21,37%. Le repli de la production animale en volume, à travers une baisse sensible pour les viandes rouges de l’ordre de 4,2% et de 12,5% pour les viandes blanches, explique par ailleurs la hausse de l’inflation. Des variations positives auxquelles s’ajoutent celles du lait (6,7%), des œufs (7,4%) et du miel (14,7%).

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