Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a souligné que le schéma directeur décidé pour ce secteur vise à offrir des conditions optimales aux investisseurs afin qu'ils puissent s'installer durablement en Algérie.
L'activité automobile en Algérie, arrêtée pendant presque six ans, reprend dans une conjoncture mondiale en plein renouveau. Une situation contraignante pour l'ensemble des marques automobiles qui étaient installées dans le pays qui se sont pliées à diverses restrictions de l'activité imposées par les autorités et qui, aujourd'hui, doivent se mettre au diapason du marché mondial.
Depuis la reprise de l'activité au début de l'année dernière, le consommateur a nourri beaucoup d'espoir de revoir le paysage automobile revenir à sa nature initiale et s'aligner sur les marchés, notamment voisins, lesquels ont toujours connu une continuité et une stabilité notables. Bien que notre marché ait connu un redémarrage (sur les chapeaux de roues pour certaines marques telles que Fiat qui s'impose comme le leader actuel sur le marché), il n'en demeure pas moins que le gotha de l'automobile qui animait autrefois le paysage reste absent à ce jour.
Notre marché de véhicules, qui été caractérisé par la suprématie des marques européenne et japonaise, subit une mutation et une orientation tournée, l'on ne sait si elle se veut provisoire ou durable dans le temps, vers l'empire du Milieu qui compte inonder notre marché par une myriade de marques dont la plupart ont été méconnues à ce jour. Le consommateur, bien qu'il ait la possibilité d'acquérir l'une de ces marques chinoises par choix imposé, continue de réclamer le retour des marques qui ont fait les beaux jours du secteur de l'automobile du pays par les producteurs de véhicules à notoriété mondiale, à l'image de Toyota, Volkswagen, Peugeot, Renault, Citroen, Seat, Skoda, Suzuki, Hyundai, Kia et bien d'autres. Ces labels qui jouissent d'une forte sympathie auprès du grand public algérien n'ont, à ce jour, pas encore obtenu le feu vert de reprendre l'activité d’importation voire aspirer à l'industrie automobile et dont certains ont reçu des promesses «sous conditions de réserve», afin de tenter un redémarrage.
Qu'à cela ne tienne ! Ce dossier n'est plus, par la force des choses, une priorité pour le consommateur puisque ce dernier obtient, autant que faire se peut, sa satisfaction d'un marché alimenté par des quotas réduits, certes, mais qui offre quand bien même une disponibilité. Un «privilège» qui devra s'arrêter dans les jours à venir avec l'épuisement des quotas fixés par les responsables du secteur, dans le cadre de l'exercice 2023 et si le nouveau quota (2024) ne sera pas mis à profit des concessionnaires automobiles en activité.
Ce qui fait que la capacité du ministère de l'Industrie à accélérer le processus d'agrément devient l'un des enjeux majeurs pour l'économie automobile du pays. Le ministère compte y prendre les mesures nécessaires dans ce sens.
Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a déclaré lors d'une interview accordée à la chaîne 1 de la Radio nationale que le développement de l'industrie automobile permettra de réduire la dépendance du pays aux importations et de répondre aux demandes des clients pour les trois prochaines années dans un marché encore sous tension.
Ali Aoun a également souligné que le schéma directeur décidé pour ce secteur vise à offrir des conditions optimales aux investisseurs afin qu'ils puissent s'installer durablement en Algérie. Aoun a tenu à préciser que les marques ayant pénétré le marché algérien sont celles qui souhaitent réellement investir à long terme.
Quant au dossier de l'importation automobile, Aoun dira que d'autres marques se préparent à entrer en scène. Il n'en dira pas plus quant à leur identité, sauf qu'elles devront se conformer aux dispositions du (dernier) cahier des charges relatif à la fabrication automobile.
Par Aziz Kharoum
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