Affectée par des pannes en Afrique : La production de l’OPEP inférieure aux prévisions

04/05/2022 mis à jour: 09:20
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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a pompé 28,58 millions de barils par jour en avril

Les baisses de production en Libye et au Nigeria ont affecté le programme mensuel des augmentations de l’offre prévue par l’Opep. Ainsi, l’augmentation de la production pétrolière de l’OPEP en avril a été inférieure à celle prévue dans le cadre du programme de l’Organisation, selon une enquête de l’agence Reuters. 

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a pompé 28,58 millions de barils par jour (bpj) en avril, selon l’enquête, en hausse de 40 000 bpj par rapport au mois précédent et en deçà de l’augmentation de 254 000 bpj prévue dans le cadre de l’accord d’approvisionnement. 

La production de l’alliance, souligne Reuters, a été inférieure aux hausses promises d’octobre à mars, à l’exception de février, car de nombreux producteurs n’ont pas la capacité de pomper plus de brut en raison d’investissements insuffisants, une tendance accélérée par la pandémie. En conséquence, les dix membres de l’OPEP pompent beaucoup moins que prévu dans le cadre de l’accord. 

Le respect par l’OPEP des réductions promises était de 164%, selon l’enquête, contre 151% en mars. Selon l’enquête Reuters, qui vise à suivre l’approvisionnement du marché – en fonction de données d’expédition fournies par des sources externes, ainsi que des informations de sources au sein de compagnies pétrolières, de l’OPEP et de consultants –, la plus forte baisse de production a eu lieu en Libye, qui a perdu en avril plus de 550 000 bpj à cause de blocages sur les champs et les terminaux. 
 

La Libye est l’un des membres de l’OPEP exemptés de toute réduction de production. La production nigériane a enregistré une baisse de 40 000 bpj, selon l’enquête, avec des exportations plus faibles qu’en mars. Ces pannes ont limité l’augmentation de la production de l’OPEP, les principaux producteurs ayant poursuivi la hausse promise de l’offre. 

La plus forte augmentation en avril de 100 000 bpj est venue d’Arabie Saoudite, selon l’enquête. L’Irak, qui a enregistré une hausse mensuelle de ses exportations, a augmenté sa production de 80 000 bpj. Les Emirats arabes unis ont respecté leur quota plus élevé et ajouté 40 000 bpj, tandis que la production du Koweït a légèrement augmenté de 10 000 bpj. L’Iran, également exempté de réduire sa production, a expédié davantage vers la Chine en 2022 et la production a augmenté en avril, selon l’enquête, alors même que les pourparlers sur la relance de son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales n’ont pas encore abouti. La production au Venezuela, un autre producteur exempté, a légèrement augmenté. La production a chuté, signale Reuters, ou n’a pas augmenté en Angola, en Guinée équatoriale et au Gabon, selon l’enquête, en raison d’un manque de capacité à produire davantage.
 

L’alliance Opep assouplit, progressivement depuis des mois, les réductions de production de 2020 alors que la demande se remet de la pandémie de Covid-19. L’OPEP+, qui se réunira jeudi, devrait poursuivre sans changement sa stratégie de production pour le mois de juin, et confirmer ainsi une hausse de la production précédemment convenue, malgré la flambée des prix du pétrole après l’invasion de l’Ukraine par la Russie  et les pressions occidentales.
 

L’accord prévoit une augmentation de 400 000 bpj en avril de tous les membres de l’OPEP+, dont environ 254 000 bpj sont partagés par les dix producteurs de l’OPEP, partie prenante de l’accord.

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