Depuis jeudi, le secrétaire général du syndicat de l’entreprise, le directeur financier de Sider El Hadjar ainsi que le chef du service de l’unité du laminage à chaud du complexe sont, officiellement, suspendus et interdits d’accès à l’usine.
La décision est prise par Lotfi Mana, le directeur général et président du conseil d’administration (PCA) de Sider El Hadjar. Elle est motivée par leur situation judiciaire, avons-nous appris de sources sécuritaires. En effet, les trois concernés sont, depuis plus de deux semaines, placés sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction de la 8e chambre, près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
L’enquête a été assurée par des limiers de la Brigade centrale de lutte contre les crimes économiques et financiers au Service central de lutte contre le crime organisé de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN. Et si les deux derniers cadres sont présumés accusés dans des affaires de gestion, il n’en demeure pas moins que le secrétaire général du syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar est cité dans des affaires financières.
En effet, plusieurs sidérurgistes indiquent : «On n’oubliera jamais qu’au lieu de défendre l’intérêt des travailleurs, le secrétaire général et le chargé de la formation Azzedine Seghir et le SG de l'union locale de Sidi Amar ainsi que le chargé de l'organique Bourbia Farouk se sont servis exclusivement en bénéficiant d’une augmentation salariale conséquente, respectivement de plus de 20 000 DA, 15000 DA et 8000 DA.
Cette augmentation a été décidée par le directeur général adjoint, actuellement en prison à Alger. Ce qui a généré un mécontentement général parmi les travailleurs d’autant plus que les finances de Sider El Hadjar ne sont pas au beau fixe, sachant que ces mêmes syndicalistes ont toujours fait main basse sur l’administration du complexe notamment le service des appros».
Ce qui ne l’a pas empêché de multiplier, selon les sidérurgistes, les tentatives de sensibilisation auprès des travailleurs à l’effet d'avoir mainmise sur le comité de participation (CP), non encore élu, malgré qu’il fasse objet d’un retrait de confiance. «Or, l’administration du complexe a décidé d’organiser ce vote en son absence, dont l’opération est prévue à partir de demain dimanche, avec l'ouverture des candidatures.
Le vote est prévu en mai prochain, même si les sidérurgistes préfèrent un nouveau syndicat, réellement représentatif, loin de l’actuel, cité dans plusieurs scandales» estiment nos sources.
A suivre...