Affaire de l’explosion de gaz à Bordj Bou Arréridj : Le responsable de l’agence de Sonelgaz et quatre agents écroués

16/06/2022 mis à jour: 00:48
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Photo : D. R.

En se référant à l’article 11 du code pénal, et dans le cadre du droit d’informer l’opinion publique sur l’affaire de l’explosion de gaz survenue le 7 avril dernier en plein mois de Ramadhan et qui avait défrayé la chronique, le procureur de la République près le tribunal de Bordj Bou Arréridj a émis un communiqué de presse, dans lequel il rappelle la chronologie de l’enquête, depuis le jour de l’explosion jusqu’à la journée du 14 juin.

«Le 7 avril 2022 à 9h30, une forte déflagration a secoué la cité 5 Juillet à Bordj Bou Arréridj, exactement au domicile du citoyen répondant aux initiales de B. H. L’explosion a été entendue sur un rayon de 3 km à la ronde, provoquant l’effondrement total d’un immeuble de deux étages et d’un rez-de-chaussée, et entraînant, malheureusement, la mort de dix personnes d’une même famille, dont 3 enfants et 2 nourrissons et faisant 16 blessés.

La déflagration a également provoqué d’importants dégâts matériels sur les 16 habitations mitoyennes et sur 2 véhicules», est-il mentionné. Aussitôt, lit-on dans le communiqué, le procureur de la République s’est déplacé sur les lieux du drame et a donné des instructions aux services de la sûreté d’ouvrir une enquête préliminaire approfondie sur les causes exactes de l’explosion.

Du coup, des investigations ont été engagées, des victimes entendues et des objets récupérés sur les lieux, qui seront soumis aux analyses au laboratoire régional de la police scientifique de Constantine. Selon le même document, les résultats de l’enquête affirment que l’explosion n’était pas liée à des explosifs ou à des produits inflammables.

La piste privilégiée était celle de la fuite de gaz, précise le document. Poursuivant l’enquête, un expert judiciaire agréé auprès des tribunaux et des cours de justice, spécialiste en danger d’électricité, du gaz et des risques industriels, a été désigné pour conclure que l’explosion était due à une fuite de gaz.

D’autres éléments de l’enquête préliminaire incombent la responsabilité du drame, lit-on encore dans le communiqué, au responsable et aux agents de la Sonelgaz, accusés de ne pas avoir prévenu à temps le propriétaire de la maison sur la fuite de gaz et de ne pas avoir pris les dispositions nécessaires pour les colmater.

Ainsi, conclut le procureur dans son communiqué, ont été traduits en justice les nommée : R. S. (agent d’intervention), R. A. (agent d’intervention), S. H. (agent), B. A. (chargé de mission d’intervention) et B. T. (directeur).

Ils sont poursuivis pour les délits de non-assistance à personne en danger entraînant la mort sans l’intention de la donner, et d’incendie provoquant la destruction des biens d’autrui.

Tous les mis en cause ont été entendus par le juge d’instruction qui a ordonné de les mettre sous mandat de dépôt, en attendant d’être jugés, lit-on en conclusion. 

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