Administration pénitentiaire : Les établissements de milieu ouvert encouragés

03/05/2023 mis à jour: 07:08
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Photo : D. R.

Les examens d’attestation de niveau au profit des détenus qui suivent leurs études par correspondance ont débuté hier dans tout le pays et concernent 32 000 candidats des niveaux moyen et secondaire.

«Ces épreuves ont lieu dans les 136 centres d’examen à l’intérieur des établissements pénitentiaires, sous la supervision des cadres des ministères de l’Education nationale et de l’Office national d’enseignement et de formation à distance (ONEFD)», a déclaré le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Saïd Zreb, en marge du coup d’envoi des épreuves donné, hier, au niveau de l’établissement de rééducation et de réhabilitation de Mascara.

Encourager les détenus à améliorer leur niveau d’éducation est l’une des missions essentielles du ministère de la Justice, représenté par le secteur pénitentiaire. «C’est un objectif commun à toutes les institutions et services de l’Etat, qui visent à atteindre les buts fixés, à savoir encourager les prisonniers à ne pas récidiver et éviter ainsi leur retour en prison», a relaté Saïd Zreb.

En outre, il a déclaré que le ministre de la Justice a exprimé dans ses directives l’importance d’étendre les établissements de milieu ouvert à travers le pays et d’encourager leur utilisation dans l’agriculture et l’aquaculture. «Ces établissements, tels que ceux situés à Mohammadia et à Selatena, dans la wilaya de Mascara, ont connu un succès grâce à leurs cultures agricoles et leurs arbres fruitiers de qualité», dit-il.

Pour la commercialisation des produits, M. Zreb a expliqué qu’«il est envisageable de travailler avec le Département national des travaux éducatifs et professionnels, qui peut commercialiser les produits auprès des établissements pénitentiaires ou des marchés locaux».

Cette politique, souligne-t-il, doit être élargie et développée à l’échelle nationale pour permettre aux prisonniers d’apprendre et de se former dans le domaine agricole et, éventuellement, de bénéficier de terres pour exploitation après leur libération.

Dans son intervention à l’ouverture des travaux de la 6e Conférence nationale sur le thème «L’activité agricole dans les établissements pénitentiaires», tenue à l’Institut national spécialisé dans la formation professionnelle de Tighennif, à Mascara, M. Zreb a déclaré que «les accords conclus entre les ministères de la Justice et de l’Agriculture ont permis, en 2022, la mise en valeur de plus de 9000 hectares des exploitations agricoles relevant du secteur pénitentiaire dans le pays. Et ont permis l’emploi de 3101 détenus et la plantation de 100 000 arbres, notamment des oliviers, des palmiers, des pommiers, des agrumes et d’autres arbres fruitiers».

La vision future de l’administration pénitentiaire vise à créer des zones agricoles à côté de chaque nouveau projet d’établissement pénitentiaire dédiées à la formation, la professionnalisation et l’emploi des détenus dans le domaine agricole.

Cette démarche, a-t-il ajouté, a permis de réserver 1000 ha à Timimoune, 500 ha à El Menia, 450 ha à Ghardaïa et 31 hectares comme élargissement à côté de l’établissement de l’environnement ouvert de Boukabene, ainsi que d’autres terres à Tlemcen, Tissemsilt et Azzaba, dont la régularisation de leur situation est en cours auprès des autorités compétentes.

En ce qui concerne la pêche et l’aquaculture, les services pénitentiaires ont enregistré la formation de 1102 détenus et la réalisation de 37 bassins aquatiques, a précisé M. Zreb. 

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