La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, plaide pour la rupture avec l’accord d’association Algérie-Union européenne (UE) qui n’est pas, dit-elle, «révisable».
«Les chiffres communiqués par le gouvernement confirment qu’il n’y a rien à réviser dans cet Accord avec l’Union européenne. Nous étions le seul parti à voter contre ce texte à l’APN à l’époque. Le temps nous a donné raison.
L’Algérie a des accords de partenariats avec tous les pays européens, elle n’a pas besoin d’un autre avec l’Union européenne», a-t-elle déclaré à l’ouverture, hier à Alger, de la réunion des cadres de son parti. Selon elle, depuis son entrée en vigueur, cet accord a été plus bénéfique pour les 27 pays de l’UE que pour l’Algérie. «Il faut une décision audacieuse de rupture avec cet accord», lance-t-elle, estimant que «notre pays est dans une situation financière qui fait qu’elle n’a besoin d’aide de la France ou d’aucun autre pays».
Par la même occasion, Mme Hanoune est revenue sur l’analyse faite par sa formation des projets des codes communal et de wilaya. Affirmant avoir soumis ses propositions à la présidence de la République, le 14 janvier, elle a soutenu que les deux moutures contiennent des points positifs, mais aussi des dispositions négatives «qu’il faut absolument corriger pour une meilleure gestion des affaires des collectivités».
Concernant l’avant-projet de loi sur les partis et celui sur les associations, Louisa Hanoune affirme qu’ils consacrent «une véritable régression» et un «recul sur tous les acquis démocratiques». «Ces deux textes sont contraires à la Constitution et aux engagements du président de la République. Il s’agit d’un véritable danger», déclare-t-elle, espérant que «les partis soumettent tous des propositions à même de corriger les incohérences et préserver les acquis».