Choc. Tristesse. Consternation. Colère, après l’accident tragique qui a coûté la vie à sept membres d'une même famille du quartier Beni Thour.
Les sept victimes de l’accident mortel survenu jeudi, près d’El Hadjira, ont été inhumées jeudi soir, au cimetière de Beni Thour, quartier historique de la ville de Ouargla, d’où sont issus les membres des familles Hadjadj, Boumada et Nemli. Il s’agit de Hamza Boumada, sa femme, son fils, sa fille et sa sœur ainsi que son beau-frère Soheib Hadjadj.
L’enterrement a eu lieu en présence de plusieurs centaines de personnes venues des quatre coins de la wilaya pour accompagner les victimes de ce terrible accident à leur dernière demeure. L’imam et l’assistance ont tenu à entourer les proches des victimes de toute leur bienveillance et leur compassion exprimée lors de l’oraison funèbre ainsi que la cérémonie de condoléances qui l’a suivie et qui a été un long moment de peine, de respect et de sympathie reflétant l’esprit de solidarité de la communauté en ces moments difficiles.
Consternation, tristesse et douleur se lisaient sur les visages. La population de Ouargla avait reçu la nouvelle dès les premières heures du matin, des vidéos de l’accident spectaculaire survenu à 6h14 sur la RN03, dans le tronçon menant de Touggourt vers Ouargla, près de la daïra d’El Hadjira impliquant un bus de transport des voyageurs assurant la ligne Guelma-Hassi Messaoud et un véhicule de tourisme de type Accent Hyundai ont fait le tour de la Toile aussitôt.
C’est surtout les images de l’incendie provoqué par la collision entre les deux véhicules et l’information concernant le décès de cinq personnes, suivies des deux autres passagers du véhicule de tourisme qui ont le plus choqué la population, consternée par cette nouvelle tragédie survenue sur une route nationale particulièrement meurtrière, classée comme un point noir par les services concernés. Entre tristesse et colère, d’autant plus que ladite route était en cours de réhabilitation sur le tronçon mortel, la réaction collective dénotait d’un profond choc face à la perte de vies humaines.
Tronçon mortel
A Touggourt, où les familles des victimes ont récupéré les dépouilles de leurs proches en début d’après-midi, un immense élan de solidarité a accompagné les parents grâce à la mobilisation de la population et du mouvement associatif qui ont fourni une aide pratique pour faciliter le transfert terrestre des victimes et de leurs parents ayant mis à leur disposition des ambulances, de la nourriture et de l’eau.
A Ouargla, au quartier de Béni Thour, et alors que les familles préparaient la cérémonie d’inhumation, un rassemblement de soutien s’est vite déclenché, dès les premières heures de la journée, l’émotion était vive. La mobilisation a surtout consisté en des messages de condoléances et de soutien ainsi que des aides matérielles pour les familles touchées dans cette tragédie.
Sur les ondes de la radio locale et des chaînes télé mais aussi et surtout sur les réseaux sociaux, des milliers de messages de soutien et de compassion défilent depuis jeudi.
Des proches, voisins et amis des victimes se sont exprimés pour soutenir les familles et partager des pensées et souvenirs les liant à feu Soheib et Hamza, membres actifs de la communauté et du mouvement associatif, notamment Soheib, qui était le cousin du coordinateur local du Front des forces socialistes à Ouargla.
Outre la mobilisation solidaire, les réactions quant aux causes possibles du drame sont d’actualité, notamment concernant l’état des routes dans le sud du pays et particulièrement sur la RN03 qui recense beaucoup d’accidents à l’année et dont l’entretien et la réhabilitation sont à l’ordre du jour malgré le lancement de travaux de réfection dernièrement.
Les services de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exacte de l’accident. Cependant, leur représentant n’a pas manqué de souligner à la presse télévisée que la cause probable de ce drame est le dépassement dangereux qui a coûté la vie à sept personnes et qui endeuille trois familles à cause du non-respect du code de la route, entraînant des conséquences dévastatrices pour les familles et la collectivité nationale.
Les autorités sont plus que jamais interpellées face à la recrudescence des accidents graves à la veille de chaque rentrée scolaire ou événement religieux ou national en intensifiant les contrôles et les sanctions pour les excès de vitesse et surtout en veillant à la qualité de réalisation et à l’entretien périodique des routes sahariennes impliquant beaucoup de trafic routier vers les zones pétrolières et donc un nombre fréquent d’accidents et de perte de vies humaines.