La stratégie du secteur table sur la mise en place d’une approche commune à même de contribuer au développement du secteur industriel et à la diversification de l’économie nationale.
La relance des filières textiles et cuir ainsi que des industries électriques et électroniques figure parmi les priorités du ministère de l’industrie et de la production pharmaceutiques. Dans ce cadre, le cap est mis sur l’élaboration de feuilles de route pratiques pour relancer ces branches. C’est du moins ce qui ressort des réunions tenues le 18 janvier entre le ministre Sifi Ghrieb et les opérateurs économiques activant dans ces filières.
Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de l’organisation et la relance des différentes branches et filières industrielles selon «une nouvelle approche» qui table sur la mise en place d’une approche commune à même de contribuer au développement du secteur industriel et à la diversification de l’économie nationale, selon la même source.
D’autres rencontres suivront pour poursuivre le travail sur les stratégies à adopter dans chaque filière. Il s’agit globalement pour le premier responsable du secteur de «consolider l’effort industriel national dans toutes les branches et filières industrielles, et de structurer ces industries en clusters», selon un communiqué rendu public à cet effet.
C’est le cas pour les textiles et cuir Ces clusters seront associés à la «prise de décision», en identifiant tous les obstacles qui entravent le développement de ces deux filières et en proposant des solutions, selon M. Ghrieb. Il est attendu de ces groupes qu’ils soient une force de proposition à même de contribuer à l’élaboration d’une feuille de route pratique pour relancer les industries du textile et du cuir.
Et ce, de manière à répondre aux besoins locaux en termes de quantité, de qualité et à des prix concurrentiels, tout en augmentant le taux d’intégration dans la chaîne de valeur de ces filières et aller vers l’exportation. M. Ghrieb a également mis en avant l’importance de la création de pôles d’excellence pour les filières du cuir et du textile, de la coordination et de la coopération entre les différents opérateurs concernant la production, le marketing et le e-marketing.
Création de pôles d’excellence
Les opérateurs ont de leur côté évoqué leurs préoccupations, telles que le manque de main-d’œuvre qualifiée -que le ministre s’est engagé à prendre en charge via la création de centres spécialisés -, les droits douaniers et les taxes fiscales appliquées sur la matière première importée. L’absence de zones industrielles dédiées aux filières du textile et du cuir, le manque de laboratoires spécialisés pour le contrôle et la conformité, nécessaires aux opérations d’exportation, en plus de la problématique du marché informel, figurent également parmi les entraves soulevées.
Dans les filières des industries électriques et électroniques, le ministre a également mis en avant «l’importance d’organiser les fabricants et les opérateurs économiques en un cluster dédié aux industries électriques et un autre aux industries électroniques». De même pour le renforcement du «partenariat gagnant-gagnant entre les secteurs public et privé, dans le but de favoriser l’effort industriel national».
Par ailleurs, M. Ghrieb a rappelé les cinq matrices que le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique élaborent. Ces dernières portent sur «les intrants et les extrants, les compétences nationales, les déchets industriels, le parc technologique industriel ainsi que le réseau national de l’ingénierie
inversée».