A travers des projets structurants : 2023, l’année de la relance de l’activité minière

31/12/2023 mis à jour: 12:01
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Le secteur minier devra permettre à l’Algérie d’être l’un des principaux pays producteurs et exportateurs d’engrais

L’année qui s’écoule aura fortement marqué le secteur des mines à travers une relance effective de l’activité. Depuis le début de 2023, les orientations pour développer les projets miniers structurants se sont multipliés et le gouvernement a axé ses efforts sur ce dossier et sur la valorisation des richesses souterraines. Objectif : permettre au secteur dont lequel les richesses ne manquent pas de contribuer à la diversification de l’économie.

Dans ce cadre, les pouvoirs publics ont misé sur les gisements de Gara Djebilet, à Tindouf et sur celui de zinc-plomb d’Oued Amizour (Béjaïa), et ce, parallèlement à la nette progression enregistrée dans le projet de phosphate intégré qui couvre quatre wilayas de l’est du pays. 

Ainsi, le projet de Gara Djebilet devra atteindre plusieurs objectifs, dont le soutien à la métallurgie, la réalisation de l’autosuffisance en fer, le développement de la région sud-ouest du pays et la promotion des exportations.

Outre ses importantes retombées économiques, la mine de Gara Djebilet dont les réserves sont estimées à 3,5 milliards de tonnes permettra de relancer les industries lourdes et d’assurer de meilleures perspectives d’emploi, une fois sa capacité maximale atteinte.

Il est prévu dans ce cadre l’extraction de 2 à 3 millions de tonnes de minerai de fer/an jusqu’à 2025 avant de passer, à partir de 2026, à 50 millions de tonnes/an, parallèlement à la mise en service de la ligne ferroviaire minière Gara Djebilet, Béchar (950 km).

La valorisation de la mine de Gara Djebilet sera renforcée par le complexe sidérurgique de la wilaya de Béchar dont la réception est prévue en 2026, avec un investissement d’un milliard USD.

Le gisement de zinc-plomb de Tala Hamza, dans la commune d’Amizour (Béjaïa), figure par ailleurs parmi les priorités du secteur. L’année était couronnée par la pose de la première pierre en novembre dernier. 
 

Mégaprojet 

Fruit d’un partenariat algéro-australien, ce projet vise à exploiter un gisement renfermant une réserve de 34 millions de tonnes, avec l’extraction de 2 millions de tonnes de minéraux bruts par an pour produire 170 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de concentré de plomb.

Ce nouveau complexe minier, dont l’exploitation débutera dans deux ans, permettra de renforcer et d’augmenter les capacités minières du pays ainsi que de créer de la valeur ajoutée afin de soutenir la diversification de l’économie nationale, tout en tenant compte de l’aspect environnemental et des objectifs de développement durable, en sus de la création de milliers d’emplois directs et indirects.

Le projet du phosphate intégré à l’Est du pays est doté de son côté d’une enveloppe d’environ 7 Mds USD avancée à un rythme régulier le cadre d’un accord de partenariat entre Asmidal et le groupe industriel Manadjim El Djazair (Manal), d’une part, et les deux sociétés chinoises «Wuhuan» et «Tian’an», d’autre part.

Ce mégaprojet englobe à titre indicatif le développement et l’exploitation du gisement de phosphate de Bled El Hadba à Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit à Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud dans la wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba. 

Il permettra à l’Algérie de devenir un des principaux pays producteurs et exportateurs d’engrais, avec une production annuelle de plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés. 

Aussi, compte tenu de l’importance de ce projet intégré pour le développement du pays, la réalisation de lignes ferroviaires minières a été programmée en vue de transporter les matières premières extraites, sur quatre tronçons d’une longueur totale d’environ 300 km, parallèlement à un projet aussi important, à savoir le terminal minéralier de Annaba.
 

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