A travers des incitations fiscales, des mesures et des prêts bancaires bonifiés : Le secteur de la pêche table sur une production de 200 000 tonnes d’ici 2030

10/02/2024 mis à jour: 03:43
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Photo : D. R.

Le ministère de la Pêche et de l’Aquaculture travaillera, dans les prochains jours, sur la possibilité de bénéficier de prêts bancaires bonifiés sans intérêt, afin d’équiper les navires avec des instruments de navigation électronique les plus récents.

C’est ce qu’a indiqué jeudi à Oran, à l’occasion de l’ouverture du 9e Salon international de la pêche et des produits halieutiques, le premier responsable du secteur, Ahmed Badani.

Rappelant les mesures de la loi de finances 2024, le ministre a donné l’autorisation de l’importation de navires d’occasion (de moins de 5 ans) adaptés à la pêche à grande échelle de plus de 40 mètres de long et celui de l’importation des moteurs de navires remis à neuf de moins de 5 ans.

Des mesures d’incitation financière et fiscale ont été également approuvées au profit des investisseurs dans l’aquaculture d’eau douce, ainsi que pour les transformateurs. Ce qui aura un impact positif sur le volume de production de poisson de cette filière aquacole, a ajouté le ministre.

L’objectif étant d’augmenter la rentabilité des navires et d’améliorer la production nationale, mais aussi de développer l’aquaculture.

D’ailleurs, dans ce domaine, les promoteurs de projets peuvent bénéficier de crédits d’exploitation sans intérêt, ce qui leur permet de renforcer leurs investissements. «Toutes ces dispositions donneront inévitablement une forte impulsion à ces différentes activités», a relevé le ministre mettant en exergue l’implication des PME et des startups.

Ce qui permettra au secteur de la pêche de réaliser les objectifs escomptés. Le département d’Ahmed Badani table dans ce sens à l’horizon 2030 sur une production halieutique annuelle de 200 000 tonnes par la pêche en haute mer et l’aquaculture à raison de 50% -50%.

Selon le ministre, il s’agit notamment de porter la production annuelle issue des fermes aquacoles à 40 000 tonnes, contre 7000 tonnes enregistrés actuellement.

Par ailleurs, les objectifs prévisionnels visent «un volume de production de 60 000 tonnes/an, durant la même période, de poissons issus de la pisciculture, élevage de poissons en eaux douces, notamment de tilapia rouge».

De l’avis du ministre, «l’Algérie dispose de tous les atouts pour atteindre cet objectif». Il précisera : «Le défi mérite d’être relevé, surtout au vu des immenses investissements inscrits et qui sont susceptibles de multiplier le volume de production et d’assurer, à l’avenir, la sécurité alimentaire du pays», d’autant qu’actuellement, les produits de la mer et de l’aquaculture sont loin d’être à la portée des consommateurs.
 

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