A sept jours de l’Aïd El Adha : Les prix des moutons inabordables

09/06/2024 mis à jour: 21:32
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Le prix d’un mouton moyen dépasse facilement les 100 000 DA

A sept jours seulement de l’Aïd El Adha, de nombreux citoyens dans la wilaya de Constantine restent sceptiques vis-à-vis des prix affichés pour les bêtes destinées au sacrifice cette année. 

«À première vue, les prix sont vraiment très élevés, voire même inabordables pour certaines catégories, notamment les fonctionnaires qui n’ont que leur maigre salaire pour subvenir aux besoins de leurs familles face à la flambée des prix ; déjà la barre a été fixée à plus de 90 000 DA pour une bonne bête; il ne faut pas espérer trouver quelque chose de valable au-dessous de ce prix chez un vendeur qui vous arrange, sinon ce sera plus», affirme un citoyen rencontré dans la commune de Hamma Bouziane. Là où quelques propriétaires de fermes ont commencé à ouvrir leurs étables aux clients. 

Jeudi dernier, selon les échos recueillis auprès de citoyens ayant fait le déplacement dans quelques fermes à Zegrour Larbi, dans la commune de Hamma Bouziane ainsi que dans les localités rurales des communes de Beni Hmidene, Ain S’mara, Zighoud Youcef et El Khroub, la tendance était partout la même. «J’ai fait le tour de quelques fermes où j’avais l’habitude d’acheter la bête du sacrifice, mais je suis revenu bredouille ; le pauvre citoyen doit revoir ses calculs, car les prix sont inabordables au regard du pouvoir d’achat; il est vraiment impensable qu’un salarié puisse acheter un mouton à 100 000 DA, et il y a même à 120 000 DA, c’est incroyable», avoue un enseignant habitant à Didouche Mourad. 

Pour le reste, les agnelles sont également proposées à la vente, contrairement aux interdictions, et ce sont les gens aux revenus modestes qui ont choisi d’en acheter. «Plusieurs personnes viennent chercher des agnelles pour des prix variant entre 60 000 et 65 000 DA, car ils n’ont pas les moyens de s’acheter un mouton, et chacun trouve son compte pour passer l’Aïd ; ils n’ont pas vraiment le choix; pour nous, on essaie d’arranger tout le monde même si la situation est plus difficile cette année», se plaint un éleveur installé à Ain S’mara. 

Ce dernier comme beaucoup d’autres évoque des facteurs qui continuent de sévir depuis déjà quatre ans, comme la cherté de l’aliment pour bétail. Pour les simples citoyens, il faudra encore attendre les prochains jours pour mieux voir, avant de prendre la décision qui sera difficile pour les employés à faibles revenus.  

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