Un rush indescriptible a été remarqué ces trois derniers jours sur les marchés de fruits et légumes, les centres commerciaux et les supérettes, principalement dans la ville de Constantine, mais aussi à El Khroub et Ali Mendjeli.
Ces habitudes, rappelant la sinistre période des pénuries, où une fièvre des achats s’emparait des consommateurs, pris d’une sérieuse panique, perdurent en dépit de la grande disponibilité des produits de large consommation, que l’Etat, à travers ses différents services, a déployé d’énormes efforts pour les assurer. Des faits que nous avons remarqués lors d’une tournée à travers les marchés et les supérettes de la ville de Constantine pris d’assaut par les foules.
Ce qui a causé aussi d’énormes embouteillages au centre-ville et dans les banlieues où la circulation était infernale durant toute la journée de jeudi dernier. Il est à noter surtout que des produits qui subissaient une forte demande en cette période de l’année sont assurés à profusion à l’exemple de l’huile de table et de la semoule, contrairement aux années précédentes, alors que le café est très présent sur les étals après une phase de perturbations.
Les citoyens ont sûrement remarqué que les prix des légumes et des fruits en général sont proposés à des prix abordables, principalement pour la pomme de terre, cédée à 100 DA le kilogramme, la tomate à 110 DA, les carottes à 50 DA, l’oignon à 50 DA, alors que du côté des fruits, les oranges sont à la portée de toutes les catégories sociales, et les pommes sont proposées à partir de 350 DA le kilogramme.
Le seul bémol reste l’envolée spectaculaire du prix de la banane qui a dépassé la barre des 500 DA le kilogramme la veille du Ramadan, alors qu’il faisait 420 DA quelques jours avant. Ce qui en fait l’éternel fruit de luxe, et personne ne pourra dire le contraire.
Côté viandes, c’est la grande satisfaction, surtout que les familles aux revenus moyens peuvent se procurer la viande locale de bœuf, très prisée en ce mois pour 1800 DA le kg, après l’écoulement de la viande importée d’Espagne et du Brésil pour des prix concurrentiels.
Cela n’empêchera pas de soulever une hausse incompréhensible de la viande blanche, notamment l’escalope qui a vite fait de s’envoler passant de 580 DA le kilogramme, il y a seulement trois semaines, à 750 DA le kilogramme, quelques jours avant le mois du jeûne.
En dépit de tout, la plupart des familles constantinoises tentent de se débrouiller comme elles peuvent pour passer ce mois dans de bonnes conditions tout en évitant de virer vers la surconsommation qui mènera au gaspillage où des tonnes de produits alimentaires prendront le chemin des poubelles. Chose qui est contraire à l’esprit du Ramadan.