Lors des travaux de la sixième session du Dialogue stratégique algéro-américain, qui s’est tenue le 11 octobre à Washington, l’accent a été mis sur les moyens à mettre en œuvrer pour la consolidation de la coopération bilatérale, qui s’est substantiellement renforcée ces dernières années dans les domaines économique et sécuritaire.
Alger et Washington se penchent sur les nouvelles perspectives pour approfondir leur partenariat. Lors de la sixième session du Dialogue stratégique entre les deux Etats, qui s’est tenue le 11 octobre dans la capitale américaine, l’accent a été mis sur les moyens à mettre en œuvrer pour la consolidation de la coopération bilatérale, qui s’est substantiellement renforcée ces dernières années, notamment dans les domaines économique et sécuritaire.
Les discussions entre la délégation algérienne, conduite par Lounes Magramane, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et celle des Etats-Unis, à sa tête Barbara Leaf, sous-secrétaire d’Etat en charge du Proche-Orient, ont permis d’évaluer le partenariat bilatéral et d’examiner les «perspectives» pour leur «approfondissement». La délégation algérienne multisectorielle «a procédé, avec des représentants de plusieurs administrations américaines, à des échanges approfondis dans le cadres de groupes de travail consacrés aux questions politiques, sécuritaires, économiques et culturelles», a indiqué le ministère des Affaires étrangères (MAE) dans un communiqué.
Questions régionales d’intérêt commun
En marge des travaux de la session, Lounes Magramane s’est entretenu avec Barbara Leaf. Les deux responsables ont passé en revue les «questions régionales d’intérêt commun», a précisé la même source. La précédente session (la cinquième) du Dialogue stratégique algéro-américain a eu lieu le 10 mars 2022 en Algérie. Elle a été coprésidée par Ramtane Lamamra, alors ministre des Affaires étrangères, et Wendy Sherman, sous-secrétaire d’Etat.
Les deux parties avaient convenu de l’importance de promouvoir la stabilité régionale, y compris le soutien à l’effort diplomatique en cours dirigé par l’ONU concernant la question du Sahara occidental. Le département d’Etat avait alors lancé deux nouvelles initiatives en Algérie. Il s’agit du programme Link qui donnera des cours d’anglais à 120 fonctionnaires du gouvernement algérien, et un pôle de recherche qui constitue un partenariat avec l’université Notre-Dame pour soutenir la coopération entre les chercheurs universitaires algériens et américains. Cette 6e session a constitué, de l’avis du MAE, «un jalon important de consolidation des relations bilatérales».
Les deux parties ont pu examiner de manière approfondie «les grands axes» de la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’enseignement supérieur, des start-up, de la culture ainsi que des transports. Il est aussi question entre les deux pays d’approfondir la coopération sécuritaire, notamment en ce qui concerne la lutte antiterroriste dans la région du Sahel. Mme Leaf a eu déjà l’opportunité d’échanger avec le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier à New York. Les discussions avaient porté notamment sur les développements de la crise libyenne.
Mme Leaf avait exprimé le soutien de son pays aux efforts de l’Algérie en faveur de la résolution de toutes ces crises par le dialogue. Elle avait également réitéré l’appui de l’administration américaine aux efforts de l’envoyé onusien, Abdoulay Bathily, en Libye. L’Algérie et les Etats-Unis se concertent régulièrement sur la situation sécuritaire en Afrique et en particulier dans la région sahélo-saharienne. Les responsables américains ont d’ailleurs affirmé qu’ils appréciaient «profondément» la voix de l’Algérie en faveur de la sécurité dans cette région.