Ces ouvrages relataient l’histoire locale inhérente aux combats contre les soldats de l’armée coloniale française, menés par les résistants des tribus des Brakna et de Béni-Menasser, aux XVIIIe et XIXe siècles. L’atmosphère avec «les vieux Hadjoutis» était conviviale.
Ce 1er rendez-vous sympathique s’inscrit aussi dans le cadre de la célébration du 62e anniversaire des randonnées de Hadjout, organisées par l’association Age d’or. La 1re randonnée pédestre, qui avait regroupé 17 randonneurs de l’ouest de la Mitidja, avait eu lieu le 2 août 1962 et la dernière s’est déroulée le 28 décembre 2024. L’universitaire et chercheur Lacène-Zouaoui Khelil El Berkani, âgé de 20 ans, avait été désigné président de cette association en 1962 et demeure à ce poste à ce jour.
Aujourd’hui, âgé de 83 ans, il organise les évènements culturels selon ses capacités physiques et les moyens financiers. «Nous n’avons jamais bénéficié d’une subvention. Peut-être en 2025, les autorités locales vont nous faire bénéficier d’une aide financière», déclare Khelil. Les organisateurs de ces randonnées mettent l’accent surtout sur les visites des sites historiques, notamment le territoire des Béni-Menasseur dans lesquels de nombreuses familles entières avaient été déportées par l’armée française, le recueillement au niveau de la tombe de Malek El Berkani, chef des résistants et de l’insurrection en 1871, l’un des lieutenants de l’Emir Abdelkader, la visite du lieu où est tombé au champ d’honneur ce héros entre Sidi-Amar et Cherchell, le recueillement devant la tombe de l’héroïne Lala Dakhla, morte en juillet 1844 à la lisère ouest de la forêt de Hadjout, y compris le recueillement devant les tombes de ses 40 compagnons de lutte contre le colonialisme français.
Cette association culturelle locale est un groupe mixte qui commence à enregistrer l’adhésion de quelques jeunes. Les livres exposés et édités avec les moyens insignifiants de l’association concernent le patrimoine architectural de la ville, l’histoire des chouhada de cette zone de la wilaya de Tipasa, celle des artistes-peintres et poètes de Hadjout, l’identification des randonneurs et l’histoire du club de football USMM depuis sa création en 1947 jusqu’à son injuste suspension. L’association s’attelle à préparer le repas traditionnel de Yennayer, avec un menu authentique produit selon les traditions locales.