13e Festival culturel local du théâtre professionnel de Sidi Bel Abbès : Six pièces théâtrales en compétition

09/12/2023 mis à jour: 01:55
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La comédienne Souad Sebki honorée

Le coup d’envoi du 13e Festival culturel local du théâtre de Sidi Bel Abbès a été donné, dans la soirée du 7 décembre, au Théâtre régional de la capitale de la Mekerra. 

Le festival doit se dérouler jusqu’au 10 décembre. Rachid Djrourou, commissaire du festival, a évoqué, lors d’une brève allocution, le drame des Palestiniens à Ghaza et la position constante de l’Algérie à l’égard de la cause palestinienne. 

Dans la salle, le drapeau palestinien est accroché aux côtés de l’emblème national algérien. «Nous débutons une nouvelle édition du festival en espérant assurer la continuité intellectuelle et créative entre tout ce qui est artistique et technique dans le théâtre», a-t-il dit. 

Il a rappelé des valeurs défendues par la culture : «La liberté, la paix, l’amour et le rejet de l’exploitation et de l’injustice.» Il a parlé de l’organisation d’un débat pour évaluer les douze ans du festival qui, avec celui de Guelma, qualifie la troupe qui décroche la première place au Festival national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP). 

Le FNTP est prévu du 22 au 31 décembre au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi d’Alger (TNA). Mohamed Yahiaoui, directeur du TNA et commissaire du FNTP, a pris la parole, lors de la cérémonie d’ouverture, au nom de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. Il a, notamment, parlé de la promulgation du décret présidentiel 23/376 du 22 octobre 2023, portant statut de l’artiste, qui va encourager les créateurs «à donner plus sur les planches en ayant le sentiment d’être considérés et protégés» dans leur pays. 

La ministre a estimé que le débat sur l’expérience du festival de Sidi Bel Abbès permettra d’enrichir davantage la discussion actuelle sur le texte d’application du décret portant statut de l’artiste sur les coopératives artistiques.
 

«Un espace pour s’interroger, contempler»

«Quand on évoque Sidi Bel Abbès, on se rappelle Kateb Yacine et Palestine trahie (pièce écrite en 1977). Nous disons «Ghaza la résistance». Nous disons «le théâtre de la confrontation». 
 

Cela donne au public un espace pour s’interroger, contempler, aimer... Nous félicitons le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès et son directeur Rachid Djrourou et son équipe pour le choix de la pièce Thawra (Révolution) du metteur en scène Abdelkader Djeriou, pour participer au Festival de l’Institut arabe du théâtre, qui se tiendra en janvier 2024, à Baghdad, en Irak», a déclaré Soraya Mouloudji. 

Elle a cité aussi la pièce Tourab el jounoun de Hocine Mokhtar du Théâtre régional de Béchar qui participe actuellement au Festival du théâtre de Carthage en Tunisie. Samir Chibani, wali de Sidi Bel Abbès, a, pour sa part, souligné le rôle du théâtre dans l’élévation du niveau intellectuel et dans la stimulation du goût artistique au sein de la société «ainsi qu’au développement de la conscience et du sens civique qui en résultent».
 

Il a salué les grands noms qui ont contribué à construire le théâtre algérien au fil du temps, à l’image de M’hamed Benguettaf,  Ould Abderrahmane Kaki, Abdelkader Alloula et Mahieddine Bachtarzi.
 

Souad Sebki, Benabdallah Djellab, Souad Djenati et Abderrahmane Ikariouane honorés

A titre posthume, l’artiste Sid Ahmed Ghrazerib, fondateur de la troupe théâtrale El Kalima de Sidi Bel Abbès, a été honoré en présence de sa jeune fille. Un hommage a été rendu également aux comédiens Souad Sebki, Benabdallah Djellab, Abderrahmane Ikariouane et Souad Djenati. Mouthalath el hayat (Le triangle de la vie), la troupe artistique de la Protection civile, a pris ensuite le relais sur scène pour présenter la pièce Azikatou el abtal (les ruelles des héros), mis en scène par Mohamed Belkaissaria. 

Cette pièce, tirée de la célèbre représentation Abnaou el Casabah de Abdelhalim Raïs, évoque la contribution des habitants du quartier historique d’Alger à la guerre de Libération nationale. Pour rappel, six pièces sont en compétition au festival de Sidi Bel Abbès. Il s’agit de Douar el amyane  (le village des aveugles) de Mohamed Mustapha Yahiaoui (Tiaret), Dar rabbi (la maison de Dieu) de Mohamed Mouffek Lamine (Mostaganem), Naker Lahssan de Youcef Taouint  (Koléa, Tipasa), Rissalat maridh  (lettre d’un malade) d’Abdesselam Mohamed de l’association (Miliana, Aïn Defla), Plasma de Saïd Zakaria ( Mostaganem) et Africa 45 60 de Adel Touil (Mostaganem). 

Le jury, qui se prononcera sur les meilleurs spectacles, est composé de Azouz Benomar (président), Tounes Aït Ali, Abdelhalim Bouchraki, Hakim Hadidi et Chikhaoui Hadj Houari (membres). Djazia Fergani de l’université d’Oran et Abdelkrim Gheribi de l’université de Tamanrasset assureront le suivi critique des pièces en compétition.  
 

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