La 13e édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles a été clôturée jeudi soir avec la remise des prix aux lauréats du concours de la musique et de la chanson, organisé dans le cadre de cet événement, mis en place par la direction de la culture, sous l’égide de la ministre du secteur, Soraya Mouloudji.
Le prix feu Arezki Bouzid, auquel est dédiée cette édition, est revenu au jeune Taouint Walid, de Béjaïa. Le deuxième prix a été décroché par Babou Celia, une candidate venue de la wilaya de Tizi Ouzou, et enfin la troisième marche du podium à Chenniti Arezki.
Le prix du jury a été décerné à Benzaïd Amelisse, qui a présenté un single.
Pour rappel, le festival a ravivé la scène culturelle à Béjaïa le temps d’une semaine, durant laquelle 18 musiciens et une cinquantaine de jeunes chanteurs se sont produits au niveau de la Maison de la culture de la ville, ainsi qu’à travers les communes de Melbou, Oued Ghir et Barbacha. Cela a permis aux mélomanes de ces localités de profiter des spectacles proposés. Le coup de starter a été donné avec l’organisation d’un spectacle de rue, qui a connu la participation de troupes folkloriques locales et de danse.
Dans le cadre de cette festivité, visant à promouvoir la chanson kabyle et à révéler de nouveaux talents, un cycle de conférence a été animé par l’universitaire Nabila Berdous, qui a donné une conférence sur «Le rôle de la chanson kabylie dans l’enseignement de tamazight». La seconde communication a été développée par l’auteur Brahim Tazaghart, qui a traité de la «Chanson éveillée» et son apport dans la construction identitaire.
Un programme riche en événements, qui ne s’est pas arrêté à la prestation des chanteurs programmés à cette occasion. Le parcours artistique du défunt artiste Bouzid a été évoqué par le Pr Bendamache Abdelkader, ponctué par la diffusion d’un film documentaire sur la vie de l’artiste, réalisé par la Télévision nationale.
Le public a pu découvrir quelques chansons phares d’Arezki Bouzid à travers la reprise, par de talentueux jeunes chanteurs, de quelques une de ses œuvres comme : El Babour Irouh, Yenad Gawalisse et Menagh wiikhlenedhithri.
Kamel Zirem, chargé de communication du festival, a estimé que «ce genre de rendez-vous permet aussi de bâtir des ponts entre l’ancienne génération de la chanson kabyle et la nouvelle».