La Société algérienne de médecine vasculaire (Samev) a tenu, les 18 et 19 mai à l’hôtel Mercure d’Alger, son 12e congrès national. Sous le thème «Les pathologies vasculaires de la femme», le congrès a abordé différents sujets, tous en relation avec la particularité de ces maladies chez la femme.
A cet effet, Ahmed Baba, président de la Samev explique : «Nous avons tenu, lors de ce congrès, à aborder les particularités de la présentation des affections vasculo-métaboliques rencontrées chez la femme à chaque moment de sa vie, et qui font que leur prise en charge peut s’avérer par moment différente de celle de l’homme et parfois même plus complexe.»
Ainsi, lors de ce congrès, qui a réuni cardiologues et gynécologues, les débats ont été axés sur différentes thématiques à l’exemple du risque cardiovasculaire de la femme ainsi que les particularités de la pathologie coronaire chez elle, la maladie thromboembolique veineuse chez la femme, les cancers féminins et MTEV ou encore la contraception et risque thromboembolique.
Il a également été question de diabète et d’obésité au féminin, de contraception et de risque thromboembolique, de thrombophilie et grossesse mais aussi d’anticoagulants et grossesse. Lors de son intervention portant sur les stratégies diagnostiques des maladies thromboemboliques veineuses (MTEV), M. Baba a expliqué les raisons qui font que l’évaluation clinique est particulièrement difficile pendant la grossesse.
Selon lui, si les données prospectives pendant la grossesse sont restées limitées jusqu’à récemment, le domaine évolue tout de même activement. A cet effet, M. Baba a affirmé : «Des données prospectives récentes et les méta-analyses ont enrichi les connaissances sur l’innocuité de l’utilisation des valeurs seuils D-dimères en tant que test d’exclusion de la MTEV pendant la grossesse.» Estimant au passage que les études futures viseront à valider davantage les outils spécifiques d’évaluation de la probabilité prétest et à optimiser les valeurs seuils des D-dimères.
Cancer
De son côté, F. Madaci, du CHU de Bab El Oued, s’est attelée à expliquer, lors de son intervention, le lien entre les anticoagulants et la grossesse. Selon la spécialiste, le postpartum est la période la plus fréquente de risque thromboembolique. «Il faut savoir que le risque de MTEV augmente 4 à 5 fois plus au cours de la grossesse, tout en sachant que le risque est plus important au 3e trimestre et majoré en postpartum», explique Mme Madaci.
Autre thématique abordée lors de ce congrès : «Les thrombeuses veineuses et les cancers féminins».
A cet effet, Malika Gamaz, oncologue, a affirmé que le lien entre les deux est établi depuis le XVIIIe siècle. Dans son intervention, Mme Gamaz a expliqué que la maladie thromboembolique est relativement fréquente chez les cancéreux avec une fréquence d’environ 12,6% chez les patients cancéreux durant la première année de traitement par chimiothérapie, contre 1,4% dans une population générale sans cancer.
«Il faut savoir que la majorité des thérapies utilisées en oncologie augmente le risque de MTE, sachant que toutes les études montrent une mortalité importante avec une réduction de la survie des patients porteurs de cancer compliqué d’une MTE», précise la spécialiste.
Mme Gamaz a, par ailleurs, fait savoir que la MTEV est une complication potentiellement grave et fréquente dans les néoplasies, en particuliers les cancers féminins. «Elle résulte de l’interaction complexe de facteurs de risque, d’une réponse inflammatoire systémique et de la libération de microparticules par les cellules cancéreuses», explique Mme Gamaz.
C’est pourquoi, la spécialiste estime que la prévention et le traitement des thromboses veineuses chez ces patientes sont essentiels pour minimiser les complications potentielles et améliorer la qualité de vie. A noter que des ateliers ont également été organisés en marge du 12e congrès de la Société algérienne de médecine vasculaire.
Par Sofia Ouahib
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Journée de sensibilisation et de dépistage : Une campagne marquée par une forte affluence
A l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle, et en partenariat avec le ministère de la Santé, la Société algérienne de cardiologie (SAC) a organisé, les 18 et 19 mai à la place centrale de la Grande-Poste d’Alger, des journées de sensibilisation et de dépistage de cette maladie. Différents examens et explorations étaient proposés au niveau de la clinique mobile, à savoir examen clinique, mesure de la pression artérielle, bilan sanguin, bilan biologique, examen ophtalmologique, consultation de diabétologie, écho doppler cardiaque et vasculaire. Via un communiqué, la Société algérienne de cardiologie a insisté sur l’intérêt du dépistage, de la prévention, de la prise en charge des facteurs de risque, du suivi des malades et de l’adhérence au traitement médicamenteux, et cela afin de réduire le fardeau lié aux maladies cardiovasculaires.