11es assises nationales du FLN : Les précongrès organisés à partir de demain

28/09/2023 mis à jour: 03:13
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Photo : D. R.

Une contestation a éclaté au sein du FLN lorsque des cadres ont tenté d’investir le siège national à Alger pour remettre en cause le «pouvoir» de Baadji. En réaction, ce dernier a intenté une action en justice contre les meneurs de cette contestation, dont l’issue reste inconnue jusqu’à présent.

Le Front de libération nationale (FLN) entame les derniers préparatifs de son 11e congrès devant se tenir à la fin du mois d’octobre. L’ex-parti unique tiendra, à partir de demain et jusqu’au 7 octobre prochain, ses précongrès. L’annonce a été faite, lundi, par le secrétaire général du parti, Abou El Fadhl Baadji, à l’issue de sa réunion avec les superviseurs de cette opération.

Il s’agit d’une étape importante qui devra permettre, particulièrement, d’élire les congressistes et d’enrichir les documents devant définir la future ligne de conduite de cette formation, mise en veille prolongée. Lors de cette réunion avec les superviseurs, M. Baadji insiste, d’ailleurs, sur la nécessité d’ouvrir un large débat avec les délégués congressistes en vue d’enrichir et d’amender ces documents et la résolution devant être présentée et approuvée par le congrès.

Pour rappel, le FLN a été contraint de retarder la tenue de congrès pendant plus de trois ans. Il a été autorisé à tenir ses assises au début du mois de septembre. Pendant ce temps, le parti fonctionnait avec des structures, dont les mandats ont expiré. A commencer par Abou El Fadhl Baadji, désigné à ce poste à l’issue d’une réunion extraordinaire du comité central du parti pour seulement une période de six mois, qui a été largement dépassée.

Guéguerres internes

Et pour cause, cette formation politique devait tenir son congrès de mise en conformité, au plus tard en 2021. Mais, en raison des guéguerres internes et de l’absence d’une autorisation, Baadji s’est maintenu à la tête du parti.

Pendant cette période, aucune réunion du comité central n’est convoquée, conformément au règlement intérieur. Cette situation est favorisée aussi par l’éclatement d’une nouvelle contestation au sein du parti, lorsque des cadres – et pas des moindres – ont tenté d’investir le siège national à Alger pour remettre en cause le «pouvoir» de Baadji.

En réaction, ce dernier a intenté une action en justice contre les meneurs de cette contestation, dont l’issue reste inconnue jusqu’à présent. Et à la veille de ce congrès, prévu exactement dans un mois, la direction du FLN, conduite par Abou El Fadhl Baadji, a décidé de couper des têtes.

La commission de discipline du parti a été actionnée pour frapper d’une main de fer, en radiant nombre de cadres, jugés comme étant les meneurs de la fronde. Les concernés par cette décision sont le vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ahmed Kharchi, et le chef du groupe parlementaire du parti au Conseil de la nation, Ahmed Latifi.

Deux autres cadres ont également été radiés : la présidente de l’Assemblée populaire de wilaya d'Alger, Nadjia Djilali, pour non-respect des lois et du règlement intérieur du FLN, ainsi que le sénateur Samir Zoubiri.

 

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