Les travaux de la 11e session de la Grande commission mixte algéro-russe de coopération économique, commerciale, scientifique et technique ont débuté, hier, à Moscou.
C’est le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, qui préside cette rencontre de haut niveau avec son homologue russe, Dimitri Patrouchev. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère de l’Agriculture rendu public hier.
Les discussions, lors de cette session, porteront essentiellement sur les différents dossiers de coopération entre l’Algérie et la Russie, ainsi que les perspectives de la développer, notamment l’agriculture.
Il s’agit aussi pour les deux parties de faire le point sur la coopération bilatérale depuis la dernière session de septembre 2022 mais également de tracer la feuille de route pour les années à venir en matière de partenariat dans différents secteurs. Et ce d’autant que les opportunités ne manquent pas dans le domaine agricole par exemple.
Les Russes estiment, d’ailleurs, que le secteur agricole est l’un des domaines à développer dans le cadre de la coopération bilatérale sachant que la plupart des produits agricoles algériens sont demandés en Russie et peuvent y être exportés.
Parallèlement, la Russie reste l’un des principaux fournisseurs de l’Algérie en blé. Dans ce sillage, le président de l’Union céréalière de Russie, Arkadi Zlotchevski, avait indiqué (repris par l’agence Sputnik), en septembre dernier, que l’Algérie continue d’importer du blé russe malgré l’augmentation de ses prix depuis la fin de l’accord céréalier de la mer du Nord. «Les pronostics selon lesquels le blé russe devait garder sa part sur ce marché en écartant les céréales françaises se réalisent», avait-t-il précisé.
Le responsable de l’Union céréalière russe avait, dans ce cadre, considéré que l’Algérie «préfère les céréales russes aux françaises, malgré leurs prix plus élevés». L’Algérie, à titre indicatif, arrive en deuxième position dans la liste des clients de la Russie en blé (après l’Egypte et avant la Turquie).
Faut-il rappeler, dans ce cadre, que le dernier contrat remonte à juin dernier avec l’achat de pas moins de 400 000 tonnes de blé meunier en provenance de ce pays. D’autres contrats pourraient suivre, connaissant la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations, surtout avec le stress hydrique que connaît le pays depuis quelques années.
Ce qui impacte sur la production céréalière au moment où la consommation augmente. Aussi, les Russes ont toujours affiché leur volonté d’investir en Algérie dans des projets agricoles, comme la céréaliculture, l’agroalimentaire, la production de lait et de ses dérivés, les fourrages et les viandes.
En dehors de l’agriculture, l’Algérie et la Russie aspirent à approfondir leur coopération dans l’énergie, l’industrie pharmaceutique, les transports et la logistique ainsi que les infrastructures.
La Russie, qui considère l’Algérie comme un partenaire clé en Afrique, est même intéressée par l’investissement en Algérie dans les domaines financiers, notamment le paiement bancaire, l’aviation et le fret. A titre indicatif, le volume des échanges bilatéraux a augmenté de près de 70% en 2022. L’objectif étant de les diversifier à moyen terme.