Zones enclavées : L’urgence en priorité, les grands projets en attente

27/02/2022 mis à jour: 04:10
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Plusieurs zones d’ombre commencent à émerger de leur enclavement / Photo : D. R.

De nombreuses zones d’ombre ont connu un changement notable sur le plan des commodités élémentaires. Les grands projets restent néanmoins en stand-by pour des raisons budgétaires et la rareté des assiettes foncières.

Le programme d’aménagement des zones enclavées se poursuit. Ainsi, plus de 160 zones réparties sur 24 communes regroupant 145.316 habitants et 43.649 foyers sont totalement pris en charge. Ces projets sont destinés à couvrir les besoins essentiels de la vie, à savoir l’eau potable, l’assainissement, le gaz et le transport scolaire outre la réalisation de routes, de stades de proximité, d’éclairage public et de transport public.

Les zones bénéficiaires de ces projets sont essentiellement des zones suburbaines et agricoles ayant déjà été inscrites au titre d’un programme spécial prévoyant 463 projets devant être réalisés essentiellement dans les communes aux revenus limités. Néanmoins, aucune zone d’ombre n’a été recensée dans les communes urbaines ou celles ayant des recettes fiscales, à l’instar d’Alger-Centre, Sidi M’hamed, Hussein Dey, Kouba ou Bir Mourad Raïs.

Les autorités locales ont recouru à des solutions «d’urgence» pour une prise en charge prompte des revendications des citoyens, les grands projets ne pouvant être réalisés rapidement (écoles, bureaux de poste, centre de soins) en raison notamment des budgets requis, et des assiettes foncières nécessaires à la réalisation de ces infrastructures. Le transport scolaire et la cantine sont assurés au profit des élèves, et ce, comme alternative à la construction des écoles.

Un tout récent bilan dressé par la Wilaya fait ressortir plusieurs zones d’ombre qui ont été prises en charge à 100% citant les zones d’El Harrach (5), Chéraga (52), Bouzaréah (7), Dar El Beida (16), Bir Mourad Raïs (12), Birtouta (34), Baraki (8), Draria (37), Bab El Oued (12), Zéralda (52), Rouiba (21) et Sidi Abdallah (17). Une enveloppe de 3 milliards de DA avait été dégagée pour la réalisation de 300 projets au profit de plus de 145.000 habitants de zones d’ombre recensées, notamment dans les haouch, régions isolées et suburbaines, a-t-on appris auprès de la Wilaya.

Selon les dernières estimations, jusqu’à présent, tous les projets d’urgence ont été parachevés et 20 autres sont en cours de finalisation outre le parachèvement des mesures administratives liées à 10 autres projets. S’agissant du financement, la Wilaya a contribué à hauteur de 2,6 milliards de DA, le reste a été assuré par la commune et par le Fonds de solidarité qui a participé à l’acquisition de 24 bus de transport scolaire.

Bien que le délai de fin des projets avait été fixé pour le mois de mars de l’année dernière, les travaux ont connu du retard liée à des contraintes techniques et administratives, avons-nous appris des services de la Wilaya. Notons que les habitants de ces parties reculées de la capitale ont pâti, des décennies durant, de la mauvaise gestion et de la répartition inéquitable des projets.

Leurs problèmes ont été ignorés par l’administration locale pendant plusieurs décennies dont les différentes requêtes des occupants de ces zones démunies faisaient ressortir les risques d’effondrement des habitations précaires, les problèmes qui découlent des crues des oueds adjacents, des fréquentes coupures d’eau et d’électricité et de l’absence de gaz de ville, de transports et aussi de routes impraticables. 

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