Le processus de classement de la zone humide de Djorf-Torba sur la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale est en cours d’étude au niveau national, a annoncé l'inspectrice générale des forêts à la Direction générale des Forêts, Nadjma Rahmouni.
Cette déclaration a été faite à l’occasion de la célébration officielle et nationale de la Journée mondiale des zones humides, organisée sur ce site exceptionnel. Située dans une zone semi-désertique, Djorf-Torba s’étend sur 21 500 km², dont 94 km² occupés par un lac. Elle constitue un écosystème riche abritant plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs empruntant la route de l’Afrique de l’Ouest via le détroit de Gibraltar.
Ce site unique est également un refuge pour diverses espèces de poissons d’eau douce et des mammifères rares, comme la loutre commune, soulignent les cadres locaux du secteur des forêts. La célébration de cette Journée a été marquée par une exposition réunissant plusieurs acteurs engagés dans la préservation des zones humides, notamment les secteurs des forêts, de l’environnement et de l’agriculture, ainsi que des associations locales et nationales.
Une réhabilitation de 43 oasis couvrant 1877 hectares, avec plus de 230 800 palmiers dattiers, est actuellement en cours pour un coût de 250 millions de dinars. Ce programme vise à moderniser les systèmes d’irrigation et à préserver ces oasis en tant que zones humides sahariennes essentielles à l’équilibre écologique.
Parmi les activités organisées, le lâcher de canards Colvert au lac du barrage de Djorf-Torba a été un moment fort. Des séances pédagogiques ont également été proposées aux élèves de l’école primaire Ayoub-Rahal, leur permettant d’apprendre les méthodes de recensement des oiseaux aquatiques utilisées par les spécialistes et d’être sensibilisés à l’importance des zones humides dans la préservation des écosystèmes.
Cette célébration a aussi permis de mettre en avant d’autres sites naturels majeurs de la wilaya, tels que Dayat Etiour, la sabkha de Kenadza et les oueds Béchar, Zouzfana, Namous et Guir, qui font l’objet d’efforts de conservation. L’Algérie compte actuellement 50 zones humides classées sur la liste Ramsar, bénéficiant d’un suivi et d’une protection continus, dans le cadre des efforts nationaux de conservation des écosystèmes naturels et de la promotion du développement durable.